Altaïr
C’est une chose assez rare dans le monde du shoot’em up pour être remarquée : Altaïr est un shoot français, oui, madame! Français! mais trêve de patriotisme déplacé et parlons du jeu lui même.
La présentation nous montre d’abord les tronches des deux auteurs, on a ensuite droit à une petite musique bien digitalisée typique de la période Amiga-ST comme on les aime, enfin, le jeu commence.
Tout d’abord, les graphismes: sans être moches, on aurait du mal à s’extasier devant eux, c’est pauvre en couleurs (noir, gris, ocre, un peu de violet et de rouge ) et c’est très répétitif, le vaisseau qu’on pilote ressemble a un petit suppositoire gris sur lequel on aurait placé deux petites ailes et les ennemis sont TOUS, et c’est vraiment dommage, tous absolument statiques, en fait, on a droit soit à des tourelles fixes, soit à des trous qui s’ouvrent et se ferment en crachant des boulettes rouges n’importe où. Il y a quand même un boss de fin de niveau -quasiment toujours le même- une sorte de scarabée métallique. Cette étape se signale par un arrêt momentané du scrolling (le scrolling est d’ailleurs fluide, tout comme l’animation dans son ensemble, la maniabilité du vaisseau est bonne également, ce qui n’est pas toujours le cas des jeux de cette époque).
Autre défaut à déplorer: les projectiles sont riquiquis et on se fait avoir souvent faute de les avoir vus, autre problème: le relief du décor peut nous faire exploser, et comme il semble que le masque de collision du vaisseau soit plus grand que le vaisseau lui même, on se viande souvent la gueule sans avoir compris pourquoi.
La difficulté est très élevée, on doit souvent traverser des couloirs où des tourelles toutes proches peuvent nous canarder sans qu’on ne puisse jamais les atteindre, c’est extrêmement frustrant, d’autant plus que les auteurs ont poussé le sadisme jusqu’à créer un bruit tonitruant quand on se crash, c’est atroce! Pendant le jeu, notre barre d’énergie baisse constamment, quand elle s’épuise complètement, on meurt; pour la recharger, il faut tirer sur des éléments du décor, comme c’est le cas dans certains vieux shoots à scrolling horizontal.
Comme vous pouvez le deviner, ce jeu n’a pas marqué le siècle; il est assez ennuyeux à la longue car trop répétitif et trop difficile (au fait, à chaque fois qu’on meurt, on se retrouve, loin, loin, loin derrière… l’enfer!).
Malgré tout cela, son gameplay n’est pas mal pour l’époque, ça bouge bien et on peut trouver un peu de plaisir à slalomer entre les minuscules projectiles rouges, mais bon, ça reste assez mauvais dans l’ensemble.
Testé par Sisi
Test crée le 28/08/05 à 19:12, modifié le 7/02/17 à 16:39