Argus
Pourquoi ce titre?
Un géant à 100 yeux dans la mythologie grecque (rapport aux boss et leurs nombreux yeux ?).Développé par NMK pour le compte de Jaleco, Argus est un de ces jeux de cet âge d’or de l’arcade, ou aucun genre n’avait encore de règles établies ni vraiment de codes ou de passages obligés. Ressemblant pas mal aux jeux Nichibutsu de la même période, Argus peut du coup paraître un peu étrange aux yeux d’un joueur habitué à des productions « moderne », avec ses sprites farfelus, ses nombreux changements arbitraires inexpliqués, son style visuel daté…
Shoot vertical à la sauce Xevious, Argus se démarque par une gestion intéressante des power ups ainsi que quelques bonus amusants. Le vaisseau dispose de tirs aériens et d’un laser détruisant les cibles au sol. Certaines cibles sont des bonus, en en détruisant 3 on obtient une amélioration, de nature variable (tir doublé, bouclier, laser à plus grande portée, etc…). Fait étrange, à chaque niveau c’est tout l’armement change: le frontal sera remplacé par un laser à tir rapide, puis par un 2-way, la laser au sol sera remplacé par des bombes, etc… Le tir étant imposé, c’est à chaque fois un gameplay différent, les niveaux étant souvent conçus en fonction de l’arme en cours.
Petit bonus rigolo, en fin de niveau, une fois le boss vaincu, il faut rentrer à la base, et c’est vous qui êtes responsable de l’aterrisage! Comme dans un antique Lunar Lander, deux touches permettent d’influencer sur la vitesse de descente du vaisseau: une belle courbe d’approche sera récompensée d’un bonus en points, une descente trop rapide ou trop longue, et c’est le crash =)
Au niveau du look le jeu est assez représentatif de sa période, avec des décors à la fois d’inspiration classiques (on survole des mers, un forêts, un ville, etc) et très particuliers dans leur traitement. Des palettes de couleurs très vives, d’un style plus tellement d’actualité (violet / vert / jaune… yeehaw!) habillent autant les décors (traités sur 2 plans avec des scrollings séparés, dans un style « vue de dessus à plat » inimitable) que les sprites souvent incongrus, comme cette tête volante à lunettes de soleil…
Le scrolling de fond est doublé d’un scrolling latéral, élargissant la zone de jeu, mais perturbant aussi un peu la jouabilité déjà exigeante: le scroll est rapide, rendant parfois l’action confuse. La difficulté est élevée, du fait d’abord de la gestion très rude des collisions, ensuite de par la quantité élevée d’ennemis et de tirs, enfin par le look de ces tirs, très souvent farfelus. Les boss sont vraiment très costauds, on ne dispose de plus que d’un seul et unique crédit, dur!
Les musiques, bien qu’ultra répétitives, sont plutôt attrayantes (comme la courte boucle en cours de partie, qui a un furieux faux air de Zelda sur NES).
Très ancré dans son époque, le jeu subit assez mal une critique actuelle (difficulté trop rigoureuse, look parfois peu lisible) mais garde un côté attachant. Plutôt pour les amateurs de challenge retro.
Testé par Katmoda
Test crée le 1/10/04 à 13:14, modifié le 5/04/16 à 16:33