Les amateurs de shoots un peu lugubres, façon Gynoug, seront aux anges (haha) avec Baroque Shooting, un shareware aussi glauque que bien réalisé. Ici pas de vaisseau, de power up ou de smart bombs: le joueur contrôle Little, un genre de petit cupidon fessu, armé de différents « parasites » et déclenchant des « idées ». Les ennemis sont étranges, entre les rouages rouillés, les cartes à jouer, les monstres obèses et les constructions mécaniques, un beau mélange gothique et morbide.

Les parasites sont des armes combinables par paires, permettant une petite dizaine de combinaisons différentes. Comme le jeu est plutôt rapide, l’arme homing semble être la plus efficace, mais pas mal de passages (notamment celui où on se retrouve cerné par des genres de plaques avec des bouches) demandent des changements de tactique. Parmi les autres bonus on trouve des changements de vitesse. Présenté comme un malus, le « speed down » est plus utile que néfaste, permettant de mieux contrôler l’angelot qui a tendance à devenir incontrôlable.

Au niveau visuel c’est plutôt léché, avec des décors vagues esquissés en arrière plan, des atmosphères glauques et des sprites précis. La partie sonore est très dépouillée, seuls quelques bruitages louches troublent le constant canardage.

La difficulté parait grande au premier abord, surtout que le jeu ne propose pas de continue du tout, mais une fois habitué à la vitesse du jeu (et une fois qu’on a saisi que se ruer sur tous les speed up équivaut à terminer sa partie plus rapidement que prévu), mais la grande quantité d’idées (les bombes) et la cadence des tirs ennemis plutôt basse (malgré la vitesse Baroque n’est pas un manic) rend le tout relativement facile.

Jeu au bon gameplay et au look inhabituel, Baroque Shooting est un shareware sympa, dans un genre bizarre mais à la réalisation soignée.