Shoot PC commercial, Bike banditz frappe d’abord par la qualité de sa réalisation. Une intro vidéo dans un style cartoon très coloré met d’abord en scène les personnages, sur un fond musical J-Pop qui ravira les amateurs. Un écran titre propose ensuite les nombreuses options de jeu: partie « arcade », mode replay, mode entrainement, réglages de difficulté, des contrôles, ranking,.. Un emballage bien fini pour un jeu qui l’est tout autant.

Le style graphique choisi est une 2D volontairement bien plate, avec des sprites aux contours marqués, aux couleurs franches (euphémisme…), des décors chatoyants et rigolos. L’esprit général, très manga, fait un peu penser à ce que voudraient imiter les jeux en cell shading: un dessin claquant, orienté BD. Les personnages et les ennemis sont très originaux et bien vus, souvent comiques, comme ces gros cochons roses.

Les héros chevauchent des motos volantes, au nombre de 3, sont équipées d’un tir frontal, d’un module orientable (dont la direction reste bloquée si on maintient le bouton de tir appuyé, façon Last Resort), d’une arme secondaire et d’un pouvoir spécial. Les armes secondaires sont paramétrables en début de partie (missiles droits ou homing, type de pouvoir spécial…) et dépendent d’une jauge d’énergie qui se régénère progressivement. Pas de power ups en cours de route, mais des étoiles à collecter (sans en rater) pour augmenter son score.

Première impression en début de partie: ça fuse. Le jeu est très rapide, avec des scrollings furieux et une zone de jeu vaste, traversée par des vagues ennemies pressées. Les premiers niveaux sont plutôt faciles, avec boss et mini boss amusants (poule géante, robot type transformer, attaque de vaisseau dodu…) mais Bike Banditz révèle son vrai visage à partir du level 3: un manic nerveux et sauvage, avec des motifs de tirs ennemis corsés, et pas une seconde de répit. Le masque de collision du joueur est indiqué clairement par une cible quand la situation devient tendue, le sprite vire au vert quand une boulette approche trop. Les mobylettes spatiales peuvent encaisser quelques coups avant d’exploser, une aide appréciable, surtout que le jeu se joue obligatoirement en une vie: faites vous descendre, et c’est le game over.

Manic hystérique à la réalisation flamboyante, Bike Banditz pose cependant parfois quelques petits problèmes de lisibilité. Le gameplay tire en effet un peu vers le bordélique dans certains passages où les boulettes (roses fluo) se mêlent au décor (oui… rose fluo) et aux sprites (je vous laisse deviner). On pourrait aussi lui reprocher une certaine uniformité des 3 personnages au choix (tir simplement plus ou moins évasé, comme souvent).
Les amateurs de shoots rapides seront aux anges, surtout que les manics horizontaux sont rares, les autres pourront apprécier la qualité des graphismes et de la réalisation en général, avant de se faire rétamer à la fin du niveau 2 =)

Une démo est dispo sur le site de l’éditeur, 68 mégas à télécharger à une affreuse lenteur, mais ca vaut le coup.