Retour vers  1990 GCompile

9/10 Excellent

Graphisme
bons, dans la limite du support, mais assez inhabituels
Son
musiques réussies, effets sonores moyens

Meilleurs joueurs

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Gun Nac

  • 1 joueur
  • Scrolling vertical

Avez-vous connu l’émission télé Croque Vacances ? On y voyait un vieux monsieur sympathique discuter avec deux lapins en mousse (NDLR : ledit vieux monsieur s’appelait Claude Pierrard et lesdits lapins en mousse s’appelaient Isidore et Clémentine) et lancer des séries pour enfants, de Calimero à Superted en passant par Dare Dare Motus… Cette émission a bercé ma jeunesse…
Et puis j’ai grandi, j’ai étudié, et j’ai compris que la majorité de ces séries étaient débiles, suintantes de bons sentiments navrants et surtout, surtout, j’ai appris que les lapins étaient des êtres maléfiques qui veulent anéantir la race humaine…
Parano moi ??? Regardez les photos !

Bon OK, c’est pas entièrement de leur faute : une entité mal intentionnée quelconque s’est effectivement emparé de certains objets et animaux de votre système solaire, qui n’ont du coup plus qu’une envie, dézinguer de l’humain. Et comme l’humain lambda ne sait décidément rien faire tout seul, c’est encore à vous qu’on demande de sauver tout le bazar… Nom de code de votre mission : Gun-Nac.

Au programme : lapins aux pruneaux donc, puis batailles contre des cigarettes (fumer tue, on vous l’a dit et répété !!!), chasse aux baleines (de parapluie !) au niveau 3, destruction d’arbres sous attaque de papier toilette, attaque d’une banque (heu… c’est elle qui vous attaque !), les derniers niveaux sont certes un peu plus conventionnels : temple ancien, niveau en flammes, base futuriste, mais le bestiaire reste délirant.
Vous l’avez compris, Gun-Nac tape dans l’original à tout prix, mais grâce à une réalisation impeccable signée Compile on évite la bouffonnerie, on peut même dire qu’on touche l’excellence !

Graphiquement d’abord, le jeu tire bien profit des capacités de la Famicom, c’est propre, lisible et les développeurs, bien conscients des limites de la bête, ont même inclus une option qui permet de choisir entre clignotements de sprites ou ralentissements quand l’écran est vraiment chargé.
Musicalement aussi, le jeu s’en sort avec les honneurs : les mélodies sont entraînantes, mais on reste sur une 8 BIT donc le bruit de votre laser devient vite pénible par exemple…

C’est surtout la jouabilité aux petits oignons et l’armement qui impressionnent : cinq armes primaires sont disponibles grâce aux options/numéros que vous ramassez, chacune de ces armes est upgradable 8 fois, même si pour accéder aux derniers upgrades, il vous faudra ramasser une sorte d’armure pour votre vaisseau. Vous disposerez ainsi d’un 5-ways, de boules explosives, de homing shots, de lances flammes ou de lasers.
En plus de votre arme primaire, vous avez sous le coude quelques bombes qui peuvent être de quatre types différents : en avant, large, à balayage ou à déplacement dans tous les sens. Les bombes sont elles aussi upgradables 4 fois. Attention : vous ne pourrez porter « que » vingt bombes à la fois et pendant que vous en claquez une, votre arme primaire revient à son niveau de base.
L’armement est réellement bien pensé car aucune arme n’écrase les autres et il faudra savoir s’adapter.
Entre les niveaux, vous accéderez à une boutique où vous pourrez achetez des armes, des bombes, ou des vitesses (on peut effectivement en changer en appuyant sur select, mais la vitesse de base est suffisante…)

Les niveaux sont longs, et même si le niveau 1 est mou, le jeu se corse rapidement, sans vraiment atteindre un extrême grâce aux bombes et aux multiples extends, pour le situer disons qu’il est plus dur que Zanac Neo par exemple chez le même développeur. Mais les purs et durs trouveront tout de même un challenge à leur mesure : les options offrent la possibilité d’activer un mode où chaque ennemi détruit balancera une traînée de boulettes (il y a un hack de Recca, Recca Pure, qui offre aussi cette possibilité, je vous le conseille au passage), ceci associé aux quatre niveaux de difficultés, assure une durée de vie plus que conséquente !

N’ergotons pas plus : Gun-Nac est un must, une vraie réussite où on sent dès le début la touche Compile, c’est-à-dire le fun, l’amour du shoot et le respect des joueurs. Le soft joue dans la même cours que Recca, autre shoot culte de la Famicom, mais sans le dépasser toutefois, la faute à ce côté fourre-tout des ennemis rencontrés et à un premier niveau soporifique une fois la surprise passée.

Ajoutons pour être complet que le jeu a trouvé la route de l’Amérique un an après sa sortie japonaise mais n’a jamais atteint l’Europe. La version américaine a deux différences majeures : la langue (sans déconner !!) et le niveau 2, où les cigarettes ont disparues car vous le savez : « Winners don’t use drugs »…

Testé par Hydeux

Test crée le 5/04/08 à 17:48, modifié le 11/05/16 à 20:53