Bug Princess Duel revealed, 9/26 for mobile. New character, maniac mode, level/daily reward system https://t.co/jaGVNiZtqJ -LIX
— shmups.com (@shmups) 14 Septembre 2014
Bug Princess
C’est donc au tour de Mushihimesama qui pour l’occasion est rebaptisé Bug Princess d’envahir les plateformes iOS ( iPad, iPhone, iTouch). Adapté du jeu éponyme de 2004 sur arcade, puis porté sur PS2, Mushihimesama / Bug Princess tranche quelque peu avec les classiques CAVE tels que Dodonpachi, Dangun Feveron, Ketsui ou Esprade et leurs environnements mécha-urbains puisque c’est un univers de fantasy où les insectes sont légions qui nous est proposé ici, inspiré de l’aveu même des créateurs par le long métrage de Hayao Miyazaki « Nausicaa de la vallée du vent ».
Les habitués du jeu arcade ou de la version console ne seront pas dépaysés et retrouveront donc les 3 modes de jeu bien connus : Original, qui est un mode classique avec un nombre de tirs ennemis peu fournis mais relativement rapides rappelant d’ailleurs les anciennes productions Toaplan où l’esquive par contre pied et réflexes purs seront de mise pour espérer venir à bout des 5 stages.
Le mode Maniac considéré comme le plus intéressant par les joueurs aguerris est lui plus dense en motifs de tirs ennemis et rajoute un intérêt majeur au scoring. En effet un compteur est rajouté en haut à gauche de l’écran qui augmente tant que vos tirs touchent les ennemis. En revanche si ce compteur peut très vite monter il peut également opérer une chute vertigineuse dès lors que votre armement ne percute plus de vilaines bestioles.
Enfin le mode Ultra de loin le plus difficile au point qu’un message d’avertissement s’affiche au moment de le sélectionner.
Dans ce dernier mode le système de chaine est conservé avec globalement les mêmes salves qu’en Maniac mais doublées voire triplées en nombre. A priori une blague où l’on lâche ironiquement un sourire tant cela devient rapidement ingérable, pourtant il est possible d’en tirer une progression significative à condition d’être nanti d’une volonté de fer, de s’entraîner intensivement pour mémoriser les mouvements des rafales et le faible espace de vie qu’elles laissent entrevoir.
Un seul personnage sélectionnable en l’occurrence la jeune Reco à dos de coléoptère et qui dispose de 3 tirs sensiblement différents : celui moyen qui est un bon compromis pour débuter, le tir large mais moins puissant réservé aux scoreurs dans la mesure où il élimine les ennemis moins vite favorisant la continuité de la chaîne et enfin le tir concentré qui est le plus puissant.
Pour ce qui est de la jouabilité il est bon de remarquer qu’une fois de plus la firme japonaise a su faire les bonnes concessions pour que le jeu reste praticable en mode nomade et l’on constate assez rapidement que la prise en main est aisée.
Outre les désormais habituels menus de configuration qui permettent d’ajuster le Hud (Head up display) à sa convenance, il est également possible d’activer une auto-bomb fort salutaire qui vous évitera d’aller chercher le bouton en cas de panique.
Notez qu’en contrepartie une auto-bombe utilisée supprimera votre stock d’un coup d’un seul.
Le tir au shot est automatique par défaut et peut être désactivé dans les menus de réglages. Reste le bouton virtuel « close » qui resserre ou déploie vos options de tirs suivant une disposition « Trace » vous suivant comme une ombre à la manière de Gradius ou « Formation » en se plaçant cette fois latéralement autour de votre joueur.
Un mot sur le rendu visuel pour saluer la qualité graphique du portage qui est exemplaire et on retrouve avec plaisir dans le creux de sa main cette palette de couleur bucolique et chatoyante qui rend le jeu si attrayant.
Même constat positif pour la bande sonore et ses bruitages très rythmés et épiques avec notamment le dantesque 3ème stage qui mettra vos nerfs à rude épreuve face à un gigantesque « stage-boss » de toute beauté accompagné d’une musique qui va crescendo.
Un vrai morceau de bravoure.
Malheureusement tout n’est pas si engageant et quelques bémols viennent ternir ce joli tableau. Le contenu pour commencer, il se cantonne au minimum syndical : un portage de l’arcade et basta. Exit les modes tactiles qui après tout tendaient à devenir de plus en plus anecdotiques au fil des portages. Le vice est même poussé en allant jusqu’au déblocage des modes de jeux ainsi que du didacticiel au fur et à mesure de ses parties ! Ajoutez à cela quelques lags et chargements pénibles et on a au final cette désagréable impression de ne pas être devant une adaptation aussi bien optimisée que le furent Espgaluda 2 ou Dodonpachi Resurrection pourtant plus récents dans la chronologie Cave. En revanche le mode score-attack est plutôt bien pensé et vous invite à un entrainement soutenu sur chaque stage et dans chaque niveau de difficulté. Idéal avant d’entamer un run complet qui devient dès le stage 3 véritablement frénétique. Justement ce Bug Princess inaugure un système de paliers de difficultés assez bien calibré dans le but de contenter tous les joueurs, même les plus émérites qui devront sélectionner le niveau HELL pour subir les assauts équivalents du jeu arcade dans sa difficulté par défaut.
Hormis la légère frustration de n’avoir qu’un portage classique sans réel ajout consistant, Bug Princess constitue un excellent choix sur iOS. Que ce soit pour la qualité intrinsèque du jeu et de la bonne réputation dont il bénéficie mais aussi pour son prix attractif « découverte » (3.99 euros sur l’Appstore ainsi qu’une démo d’essai gratuite), ce portage s’inscrit parfaitement dans la stratégie du développeur de faire connaitre son catalogue au plus grand nombre et je pense bien entendu à tous ceux qui le découvriront pour la première fois. Le jeu reste un excellent défouloir doté d’un non moins bon challenge qui saura à n’en pas douter contenter aussi bien les joueurs novices que les plus exigeants en quête de défis relevés.
Testé par Shadow Gallery
Test crée le 14/02/12 à 23:33, modifié le 5/04/16 à 18:00