Cybernoid II-The Revenge
Vous a-t-on déjà assommé avec d’interminables laïus sur le feeling rétro des consoles de l’époque, sur la jouissance éprouvée en jouant sur une borne d’arcade à dix centimètres de l’écran ou même du fait que les consoles portables soient pratiques avec une expérience de jeu anormale ? C’est normal, et vous avez sans doute moins entendu parler des micros, de ses styles de jeux incroyables et souvent osés. Sur borne d’arcade « c’est trop lent », sur console « on n’ose pas », mais sur micro « qui ne tente rien n’a rien » et « on ne savait pas que c’était impossible, alors on l’a fait ». En effet, disposez-vous sur consoles de jeux comme The Sentinel, Man from the Council ou encore … Cybernoid 2 ? Car oui, Cybernoid 2 ose créer un concept étonnant, pas autant que dans des jeux comme les Elite et leurs tas de galaxies, mais dériver du genre soi-disant non modifiable qu’est le shmup, on a rarement osé faire ça ailleurs que sur micro. Nouvelle preuve du fossé existant entre micro, consoles et arcade.
En effet, Cybernoid 2 déroge à plusieurs règles comme la gravité interdite, le scrolling forcé, et ce tout en introduisant les principes les plus basiques du shmup que sont la gestion de l’armement (rassurez-vous, ce n’est pas encore un R-Type like), le scénario d’une richesse improbable ou encore la simple présence d’un vaisseau et non d’une énième lolita ou animal « choupinou » … Suivant le concept « shmup à tableau » à l’image de son prédécesseur, ce second opus des Cybernoid vous plongera au cœur d’un vaisseau de pirates de l’espace dans le but de détruire ce dernier.
Comme je l’ai dit plus haut, vous dirigez votre vaisseau sans scrolling forcé dans plusieurs tableaux constituant un niveau. La gravité est présente dans ce shmup et vous pouvez aller à droite comme à gauche. Et l’ajout de la gravité pose un élément assez important dans ce chef-d’oeuvre : la difficulté. Comme dans le premier épisode, configurations fermées, ennemis sournois et autres pièges perfides n’ont de cesse de vous piéger dans tous les sens et il faudra observer tout en faisant preuve de réactivité pour passer au prochain tableau, tout en gérant bien la gravité qui s’avère être autant votre amie que votre ennemie. Chaque mouvement est à bien doser et pour une fois, le vaisseau est assez lent et cela permet de mieux gérer les déplacements.
Vous disposerez d’un très grand arsenal comprenant notamment un bouclier vous permettant d’avancer sans vous faire toucher à des endroits qui vous semblent impossibles. Vous avez également un tir de base, un « module » qui s’accroche à l’arrière pour avoir un tir de deux côtés, une sorte de boule (et même deux si vous en ramassez une autre) vous tournant autour, détruisant au passage des ennemis vous approchant trop près, une « bombe » – n’ayant rien à voir avec une smart bomb – qui est en fait un petit missile qui va vers le bas en permettant de déblayer sous votre vaisseau. Il y a également un tir de « balles rebondissantes », un missile qui va droit devant presque sans s’arrêter et d’autres éléments faisant de votre armement un arsenal de guerre qui enverra valser les méchants pirates de l’espace.
Et encore une fois, la diversité de cet arsenal est justifiée car vous serez seul face à des myriades d’ennemis ne cherchant qu’à vous faire partir par tous les moyens, et encore des pièges, toujours des pièges, et encore et toujours des pièges, passages bloqués et timings incroyables qu’il faudra maîtriser pour dompter la bête.
Techniquement maintenant, ce Cybernoid 2 est pour moi le meilleur épisode de la série, et dans sa meilleure version sur Commodore 64 notamment grâce au son extraordinaire offert par le Commodore 64. Graphiquement c’est déjà superbe, mais quand on prête l’oreille à la musique dont dispose cet illustre jeu… C’est extraordinaire. Ce thème reste « en boucle » durant tout le jeu, passant par des passages joyeux, épiques, et tant d’autres choses ! Jamais je n’ai entendu une telle merveille et que ce soit sur Amiga ou sur un autre micro, la qualité et les particularités de ce son ne vont pas à la cheville de cette version.
En somme, un autre excellent shmup de cette ère prolifique à la fois en excellents shmups « traditionnels » et en jeux aux concepts originaux, osés et même les deux à la fois. Et en tout fanboy, j’écris ces lignes : le Commodore 64 et l’Amiga, rois des micros !
Testé par NoPseudoIdea
Test crée le 1/07/11 à 13:55, modifié le 7/10/17 à 19:49