Retour vers  2010 DSuzak

7/10 Bon

Graphisme
Des gratte-ciels encore et encore. C'est pas moche, mais c'est répétitif
Son
Bons bruitages, musiques peu variées mais pas mauvaises en général.

Dark Spirits

  • 1 joueur
  • Scrolling horizontal

Dark Spirits est un DsiWare faisant partie de la GO Series (G.G. Series dans les régions NTSC), Il s’agit d’une gamme de DsiWares le plus souvent typés arcade, avec du shoot’em up, du beat’em all, ou du tower defense par exemple.

Dark Spirits est un shoot’em up horizontal composé de 5 stages, et de multiples loops. On dirige un esper à l’allure gothique (mais pas trop) qui repousse une invasion de monstres tout aussi gothiques dans un univers urbain. Bien que notre héros ne dispose que d’un simple tir frontal violet, il peut compter sur l’élément clé du jeu, c’est à dire les quatre familiers qui l’accompagnent. Il existe donc quatre options qui bénéficient de quatre types de tirs différents, qui eux-mêmes peuvent être upgradés 4 fois via des powers ups lachés par les ennemis. Le tir violet est le tir de base de vos options, il couvre tout l’écran, est rapide et possède une puissance moyenne. Le tir rouge a une portée assez courte mais est très puissant. Le tir jaune lance des sphères électriques qui sont lentes, mais plutôt puissantes et qui ne disparaissent pas en détruisant un ennemi. Quant au tir bleu, il est particulier : celui-ci projette des glaçons à courte portée qui cancellent les petites boulettes.

Le concept peut sembler simple et classique, mais Dark Spirits gère chacune des options de manière indépendante. Cela veut dire que le power-up que vous récupérerez ne renforcera que le familier qui l’a touché. On peut donc créer des compositions plutôt variées qui changent la manière de jouer. Pour renforcer un tir, il faut récupérer le même power-up plusieurs fois avec le même familier. Prendre un power-up différent de celui affecté à un familier change son tir mais ne resete pas le niveau de celui-ci, permettant de changer d’armement sans devoir tout recommencer, et cela ne punit pas de manière trop sévère le joueur ayant mal esquivé un power-up non souhaité. On peut également noter que perdre un de nos 5 points de vie ne réduit que le niveau d’une seule option d’un cran, ce qui n’est pas trop pénalisant.

Mais ce n’est pas tout. Les quatre familiers tirent tous en avant par défaut. Le jeu offre en fait trois formations qui ré-agencent la position des familiers autour du héros. Selon le bouton appuyé (A, X ou Y), on peut tirer en avant, en arrière, ou bien sur les côtés. Cela amène à réfléchir encore plus à la disposition de nos familiers. Ce concept de formation aurait pu tomber à l’eau avec un mauvais level-design, mais les stages sont bien construits et amènent à effectuer des changements de formation assez souvent, et parfois de manière très rapide. La vitesse de déplacement de notre héros, relativement faible, pousse également le joueur à profiter des 3 formations plutôt que de systématiquement se repositionner. De plus, certains boss peuvent également faire appel à vos multiples formations, bien que ça soit un peu plus rare. Quant au scoring, il est old-school : un ennemi détruit donne une quantité prédéfinie de points. Des bonus de fin de stage récompenseront les joueurs ayant gardé beaucoup de points de vie et ayant détruit 100% des ennemis, mais c’est tout.

La réalisation du jeu est convenable, mais les ennemis et les décors sont plutôt répétitifs. Il existe peu de variations d’ennemis et de boulettes, un même boss est rencontré deux fois, le background des stages 1 à 4 ne change que lors du passage à un loop suivant. Même commentaire pour les musiques : le thème des stages reste le même sur la durée d’un loop, et seul le dernier boss possède un thème qui n’est pas partagé par un autre boss. Ce dernier point est regrettable car les musiques sont de bonne facture, mis à part le thème des boss 1 à 4 qui manque un peu de dynamisme.

On peut également reprocher au jeu d’autres petits défauts. Mettre du bullet-cancel dans un shoot’em up peut détruire l’équilibre de la difficulté, et bien que Dark Spirits optimise l’équilibre au maximum en accordant à l’arme bleue la portée la plus faible, il n’arrive pas à la rendre entièrement facultative aux yeux du joueur. Très rapidement, une personne avisée va systématiquement placer cette option dans son équipement. Bien que cela ne rende pas le jeu ridiculement simple, c’est un fait à ne pas oublier. Et même si Dark Spirits lorgne du côté du manic shooter, on risque d’avoir du mal à le croire si l’on ne prend en compte que le premier loop. Le jeu est un peu lent à démarrer et est assez généreux en vies bonus, mais à partir du troisième loop, les affaires sérieuses commencent.

Niveau contenu additionnel, Dark Spirits est assez maigre : pas de replays, pas de training mode, pas de configuration des touches (La config’ par défaut reste excellente et très logique, cela dit) et surtout, seuls le premier meilleur score et la plus grande progression (en stages) sont enregistrés, et ce de manière indépendante. Vous pouvez donc avoir un Hi-Score et un Best Stage qui ne correspondent pas à la même partie, ce qui est dommage.

Alors, au final, que penser de ce shoot ? Il n’est vraiment pas mauvais, son concept aurait pu tourner en gimmick mais il n’en est rien. Le rythme de jeu est correct bien que la courbe de difficulté aurait pu être mieux ajustée. Ce Dark Spirits est fun et même s’il ne bataille pas dans la cour des grands, il reste un « bon petit shoot », sympa à jouer et pas trop prise de tête.

Note : Les screenshots proviennent du site NintendoLife

Testé par M.Knight

Test crée le 29/03/12 à 00:20, modifié le 2/10/17 à 17:20