Retour vers  2012 DCave

7/10 Bon

Graphisme
En haute résolution. Un style pixel art et fil de fer inhabituel pour la série.
Son
Un remix de bonne facture de certains thèmes fétiches. Bruitages et voix convaincantes qui soutiennent bien l’action.

Meilleurs joueurs

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Dodonpachi Maximum

  • 1 joueur
  • Scrolling vertical

Cave n’aura pas résisté bien longtemps à l’exclusivité offerte au Windows phone 7 en confirmant voici quelques semaines son Dodonpachi Maximum sur les plateformes iOS et voit ainsi son appstore déjà bien achalandé s’enrichir d’un nouveau titre.
Une très bonne occasion d’ausculter les entrailles d’un épisode inédit spécialement conçu pour tactile.

Passons les désormais habituels tutoriaux ainsi qu’un story line centré sur l’entreprise EVAC Industry ( anacyclique de CAVE) pour nous concentrer sur le précieux contenu, du moins une partie de celui-ci car il vous faudra à l’instar des Mushihime Sama et précédents opus de Dodonpachi en format pocket faire preuve d’habileté et de patience pour espérer tout débloquer.
Deux vaisseaux bien connus sont présents dès le départ : le Delta Sword (DDP Daifukkatsu ) ainsi que le RSF-4D type A du DDP Daioujou tous deux équilibrés et suffisants pour se familiariser aux premiers stages on ne peut plus abordables.
Précisons également qu’un mode novice est disponible et qu’il ne sera pas superflu de le parcourir en dépit de sa facilité ne serait ce que pour goûter en guise d’apéritif à un joyeux melting pot de quelques uns des stages les plus emblématiques issus des séries précédentes.
Le principe du jeu est toujours le même; enchaîner le plus possible la destruction de vagues ennemies en minimisant les temps morts en se frayant un chemin parmi une myriades de balles.
A cela s’ajoute une petite nouveauté inspirée des techniques de scoring des Mushihimesama ou Ketsui puisque les plus habiles et téméraires d’entre vous iront coller la frimousse de l’aéronef sur les engins ennemis et ainsi générer les étoiles les plus riches en points.
Deuxième élément, les cinq stages se présentent sous forme d’arborescence et plus vous finaliserez les chemins et plus la difficulté s’en fera sentir par l’abondance des boulettes.
Le parti pris de ce nouvel épisode ne laisse aucune ambiguïté : contenter tous les aficionados de la gâchette ou plutôt les vrais mordus de l’esquive ! Ainsi tout ou presque repose sur le slalom intensif et la quête du scoring, j’en veux pour preuve la volonté des concepteurs de poursuivre une politique de simplification des commandes frisant ici l’assistanat shmuppesque puisque vous pourrez tout exécuter avec votre seul index.
C’est simple, tout concourt à ce que vos déplacements sur l’écran soient fluides, précis et surtout vous éviter d’aller chercher un bouton virtuel dans le recoin de votre appareil ce qui dans le meilleur des cas est gênant et le pire synonyme de mort stupide.

Dans un souci de simplification des commandes le tir de votre vaisseau est automatique avec une caractéristique unique, comprenez que la classique alternance entre le tir concentré et plus large qui est une marque de fabrique des shmups Cave passe à la trappe et vous devrez choisir votre vaisseau en fonction d’une puissance de feu en éventail, resserrée, ou même de style lock-on (voir Ketsui).
En outre, la hitbox est toujours visible ce qui au vu de la physionomie hardcore de certains stages ne sera pas de trop !
Fort heureusement, la smart bomb est toujours de la partie quoiqu’elle s’apparente davantage à un hyper dans la mesure ou il faudra patienter que votre jauge se charge au gré de la destruction des ennemis (elle ressemble à s’y méprendre à celle de Dodonpachi resurrection dans son mode smartphone) et si elle remplit pleinement sa fonction de survie et de nettoyage, elle sera capitale à haut niveau dès lors que vous chercherez à scorer.
En effet si elle est activée à des endroits stratégiques (une astuce consiste à déclencher son hyper sur certaines parties indestructibles) non seulement elle augmentera significativement votre compteur de hits et donc exponentiellement votre score, mais aussi pourra maintenir votre chaîne combo intacte.
Mais attention ! Si certains vaisseaux qui vous sont offerts sous certaines conditions permettent un remplissage relativement rapide de la jauge de vos bombes il n’en sera pas de même pour d’autres et une bonne gestion de la smart bomb sera vitale surtout dans les tout derniers niveaux de difficultés qui sont une véritable gageure.

La aussi tout a été bien calibré et il suffira avec un réglage préalable dans les menus soit de tapoter deux fois l’écran consécutivement soit de toucher l’écran avec un autre doigt pour déclencher la bombe salvatrice (le premier doigt étant bien souvent l’index qui colle en permanence votre avatar).
Alors que la série nous avait habitués jusqu’ici à une profusion de couleurs et de graphismes chiadés dans de savoureuses ambiances urbaines et militaro-futuristes, Dodonpachi Maximum opte sans pour autant trahir son univers pour un visuel épuré et volontairement rétro.
L’ensemble est très propre et lisse que ce soit son vaisseau, les ennemis à l’aspect translucide et pixelisé ainsi que les innombrables boulettes qui évoluent sur fond de pseudos décors en fil de fer comme ce scrolling multidirectionnel récurent sous forme de grille alvéolée histoire d’apposer la signature du shmup pour apiculteur le plus célèbre au monde. Un « vide » graphique qui ne plaira sans doute pas à tout le monde néanmoins parfaitement assumé et garantissant de surcroît une excellente lisibilité de l’action.

On pourrait lui reprocher un recyclage éhonté ainsi qu’un replay value certes correct mais un tantinet rédhibitoire à moins que votre abnégation ne vous pousse à tenter un 100% de réussite sur chaque niveau selon les critères du no-miss, no-bomb et en n’épargnant aucun ennemis. Le stage 5 calqué sur le dernier de DDP Daifukkatsu est à lui tout seul une épreuve d’endurance redoutable qui relève de l’exploit surhumain dans sa difficulté maximum puisqu’il vous faudra le clore avec une seule vie si vous voulez compléter l’arborescence et espérer voir le bout du nez d’un Hibachi au sommet de sa forme !
Autant vous le dire tout de suite, la mémorisation des attaques, la maîtrise du bullet herding, et un poil de chance seront indispensables si vous voulez en voir le bout !

Un mot sur l’ambiance sonore qui est satisfaisante pour soutenir une action volontiers frénétique, concrètement un remix assez pêchu d’anciens thèmes que rehaussent quelques digits à des moments clefs comme les débuts de stages, l’affrontement d’un boss ou le claquage d’une bombe.

Loin de révolutionner sa célèbre licence, Dodonpachi Maximum n’en demeure pas moins attractif et divertissant. Les néophytes le verront comme un shooter similaire par son habillage aux multiples jeux de l’appstore qui tentent de sortir leurs épingles du jeu avec plus ou moins de réussite en proposant un visuel accrocheur à mi chemin entre le rétro et une touche « matrixienne ». Les suiveurs de la première heure qui daigneront laisser une chance au tactile pourront lui accorder l’attention qu’il mérite en considérant son intérêt non plus pour un système de jeu complexe et alambiqué mais pour sa capacité à apporter au joueur un condensé simplifié et très accessible d’un des manics les plus élitistes qui soit.
Si Cave ne surprend pas il peut se prévaloir de proposer son Dodonpachi le plus démocratique à ce jour en tirant parti au maximum du support en le dotant d’une jouabilité exemplaire et d’une précision diabolique.
Seul bémol qui pourra en rebuter plus d’un, son prix assez élevé (11 euros tout de même) surtout si l’on songe au tarif plus avantageux de son homologue sur Windows phone 7.
Fort heureusement une démo gratuite a été ajouté tout récemment sur le store ce qui non seulement vous permettra de juger sur pièce mais aussi de vous assurer que l’application est bien compatible avec votre iDevice.

Testé par Shadow Gallery

Test crée le 29/11/12 à 19:09, modifié le 13/04/16 à 19:19

À Noter

Existe également sur Window Phone.