Sorti en 1985, c’est à dire juste après le précurseur Exa Innova et juste avant le père Zanac, Final Justice est une nouvelle déclinaison du shooter « façon Compile » qui cherchait alors encore à affiner son style avant de définitivement poser ses marques avec la série Aleste inaugurée en 1988.

Le jeu est un shmup dans sa plus simple expression : décors simplistes, BGM classique et très bip bip tout en étant quand même mélodieuse, vaisseau à tir unique largué face à une nuée d’ennemis, « rounds » longs conclus d’un boss qui balance et agrémentés d’un mid-boss qui annonce la couleur.

Là où Exa Innova avait tenté de travailler l’endurance du joueur (ce que Compile n’aura de cesse de faire par la suite), Final Justice a travaillé le soin apporté aux ennemis. Toujours plus diversifiés et dotés d’attaques variées et complexes, leur animation intrinsèque commence à apparaitre ainsi que leur animation à l’écran sera de plus en plus stylisée : grande vitesse, mouvements amples et plus ou moins réguliers, et premiers patterns parfois serrés.

Pour le reste, votre engin qui ressemble à s’y méprendre à celui de son aîné de 1984 est doté d’une barre de vie intitulée « Shield », et le jeu est au surplus assez difficile, car une fois cette barre de vie épuisée, c’est la fin…Et vu la grande vivacité de l’ensemble, cette fin est assez prématurée lors des premiers essais. La longueur de l’entreprise oblige à nouveau le joueur à rester en permanence sur ses gardes, le jeu est un baroud homérique qui ne laisse aucun répit. Eh ouais, ça rigolait pas à l’époque !

Encore un ancêtre de chez Compile qui, s’il n’est pas forcément très connu, témoigne déjà de l’évolution du soin apporté par l’éditeur à ses shmups, et qui aboutira l’année suivante à Zanac, puis à Aleste en 1988.