Retour vers  1996 GMonkeyPaw Games

6/10 Correct

Graphisme
Très laid, très terne, dessiné avec les pieds. Mais les amateurs de jeux 16 bits se laisseront peut-être aller à un élan de nostalgie.
Son
Une trance mélodique rythmée et de bonne qualité.

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Gaia Seed – Project Seed Trap

  • 1 joueur
  • Scrolling horizontal

Libre à vous de penser ce que vous voulez de la Playstation. Oui, c’est une console pour les masses, oui, elle a fait l’objet d’une politique « 100% 3D » avec les résultats en dents de scie (et en bouillie de pixels) que l’on connaît ; mais paradoxalement, l’intérêt d’un support aussi médiatisé et grand public est de permettre l’émergence d’un véritable underground vidéoludique, chose que des consoles telles que la Saturn ou la Dreamcast n’avaient pu accomplir hormis divers projets « homebrew » plus ou moins notables, et bien sûr les jeux de mahjong hentai qui accompagnent toute console en fin de vie, comme les mouches autour d’un cadavre.

Vous êtes prêts ? Je vous emmène à la découverte du plus obscur des jeux obscurs de la Playstation.

Gaia Seed n’est en effet pas né avec une cuillère d’argent dans la bouche. Enfant bâtard du développeur Techno Soleil (toute ressemblance avec le nom d’un célèbre développeur de shmups sur Megadrive serait purement fortuite) et, comme nous allons le voir, d’assez d’amants pour organiser un tournoi de foot, Gaia Seed semble par ailleurs être né prématurément : tout ou presque montre un manque de finition flagrant, des graphismes ternes et affreusement grossiers au système d’armement ultra rudimentaire, en passant par une intro dotée d’une voix off débitant un texte dans un Engrish effarant (ça vaut vraiment le détour). La difficulté est qui plus est beaucoup trop basse, je n’ai eu aucun problème pour finir le jeu en une vie au niveau le plus élevé. Enfin, le jeu est court et se finit en vingt minutes, ce qui est peu pour un shmup horizontal console. Seule la bande son, très correcte, tire son épingle du jeu. Tout cela donne à Gaia Seed des allures de prototype commercialisé après l’abandon du projet ; et le fruit d’un avortement n’est jamais beau à voir.

Comme en témoignent les captures d’écran ci-contre, inutile d’être physionomiste pour constater que Techno Soleil a fricoté avec tous les (mètres) étalons du shmup : Gradius, Darius, Salamander… On voit d’où Gaia Seed tire ses gènes. Je lui trouve également une ressemblance particulière avec la patte Wolfteam (Sol-Feace).

Si vous êtes de ceux qui regardent la note avant de lire la critique (si si, ma bonne dame, ça existe), vous devez vous demander comment j’ai pu donner une note aussi élevée à un jeu souffrant de tant de défauts normalement rédhibitoires. Je n’en sais rien moi-même ; mais la jouabilité de Gaia Seed m’attire comme un insecte vers une ampoule électrique, loin de toute considération envers son manque de challenge quasi total et son manque de finition encore plus généralisé. Gaia Seed est foutrement agréable à jouer, et ça, ça vaut bien à mes yeux toutes les années de développement des grosses pointures du genre. Comme quoi un jeu est souvent plus que la somme de ses éléments confondus.

Une dernière chose : si vous envisagez de mettre la main sur Gaia Seed, sachez que fidèle à son statut de jeu extrêmement rare, il est hors de prix.

Testé par Cormano

Test crée le 1/01/70 à 01:00, modifié le 4/05/16 à 16:19