Difficile de parler de Galaxian sans employer le terme « premier ». Premier jeu de l’histoire à gérer un affichage en 100% RGB, premier shoot them up élaboré (à débattre ;), première apparition des aliens libellules, premier d’une longue (et pas encore terminée) série de shooters verticaux, etc…

Sorti en 1979, le jeu a un principe diaboliquement simple: vous êtes en bas, ils sont en haut, tuez les tous. Les aliens arrivent par vague, tirant et descendant de manière de plus en plus rapide. Le vaisseau n’a pas encore la forme triangulaire qui restera dans les suites, mais celle de la fameuse fusée. Le Z80 de Galaxian affiche fièrement ses 98 couleurs, avec un scrolling de fond étoilé.

Le jeu n’est pas le plus difficile de la série, avec un tempo très progressif, mais l’encombrement élevé du vaisseau, et son masque de collision à taille réelle, font que les slaloms entre les tirs ennemis souvent nourris ne sont pas toujours évidents. Reprenant le concept de Space Invaders, il arrive cependant à en gommer le principal défaut: la lenteur. Ça va quand même bien vite, et même si l’action est répétitive, le jeu est bien prenant.

Les clones et héritiers de Galaxian sont innombrables, on lui compte 3 suites « officielles » (le célèbrissime Galaga, Gaplus et Galaga ’88) ainsi que des versions en 3D modernes comme Galaxian3 ou Attack Of The Zolgear qui n’ont plus de Galaxian que le nom.

La partie sonore est constitué de quelques samples à l’inimitable sonorité(le bruit du tir a d’ailleurs été le bruit officiel de tous les shoots pendant quelques années…), et pour toute musique le jeu produit un « gzz » qui s’accélère de plus en plus.
Fait amusant, les développeurs de Namco se sont au cours des années amusés a rendre hommage au jeu, en glissant dans leurs productions (de Pacman à Tekken, les rumeurs disent l’avoir vu presque partout) des allusions et des sprites repris discrètement de Galaxian.

L’un des grands-pères du shmup, sinon du jeu vidéo tout court, un titre intemporel même si son successeur Galaga lui a bien souvent volé la vedette.