De très longues années après la sortie du dernier opus sur arcade et SNES, Konami récidivait avec cette version « Gaiden » (autrement dit « histoire parallèle à la série »), comme Taito avec Darius Gaiden par exemple. Une sorte de Gradius 3,5 donc, épisode d’une série 2D culte sur une machine « 3D à fond », la PlayStation.

L’équipe de Konami a choisi un parti pris « puriste » en conservant quasiment tous les points des précédents jeux : graphisme presque 100% 2D (quelques effets spéciaux discrets sont en 3D), gameplay toujours aussi ravageur, scénarisation identique (d’abord le vide de l’espace, ensuite le level proprement dit, enfin le sale boss).

Le très fameux système de power ups a subit un excellent lifting, avec la possibilité de paramétrer sa barre d’acquisition d’options: si le joueur préfère les options aux bombes, par exemple, il peut les déplacer dans l’ordre des priorités d’achat. On peut aussi personnaliser son gros bonus parmi 4 et le Vic Viper est aussi secondé dans sa mission par 3 autres vaisseaux parmi lesquels on peut choisir au début ou quand on perd un continue.

L’ambiance visuelle est dans l’ensemble très plaisante, les levels sont variés, simples mais bien faits. Les boss sont souvent d’ailleurs des clins d’œils aux anciens Gradius. La bande son est elle aussi bien sympa, sans marquer à jamais les oreilles elle accompagne très bien l’action.

Et l’action justement est très bien menée : si les 2-3 premiers levels sont assez fastoches, la situation se corse progressivement jusqu’à un niveau de challenge honorable. Il est par exemple difficile de parler du level 4, avec le retour des Pâques-Men, sans employer un langage très vulgaire correspondant mal à la ligne éditoriale d’un site web tout public (voir screenshot 3).

Une conclusion fort simple donc : mieux qu’un bon shoot, un bon Gradius!