Retour vers  1991 GTelenet

6/10 Correct

Graphisme
Sprites de bonne taille mais peu variés, les écrans fixes de l'héroïne sont superbes
Son
Les bruitages des explosions sont réussis mais les musiques sont trop courtes et répétitives

Meilleurs joueurs

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Griffin

  • 1 joueur
  • Scrolling vertical

Pourquoi ce titre?

Griffin est le nom du char de combat expérimental que vous contrôlez.

Vous incarnez Mint, la pilote d’essai et petite fille d’un ingénieur du programme top secret de tank «Griffin ». Le concepteur en chef du char a été kidnappé, vous montez à bord du seul prototype existant de char Griffin et partez défier vos ennemis afin de le délivrer et préserver ainsi la survie de votre nation. Griffin est le titre écrit en anglais mais le vrai nom japonais est « グリフォン » et se prononce donc « Gurifon ». Le scrolling de Griffin (ou Gurifon pour les puristes), bien que vertical, vous permet néanmoins quelques libertés en mode tank, notamment le fait de pouvoir faire avancer le scrolling à votre rythme (sans retour en arrière possible par contre) et de vous déplacer librement dans l’écran affiché. Au cours d’un niveau en mode vaisseau le scrolling vertical relativement rapide est imposé de façon classique.

Les sprites des véhicules sont de bonnes tailles et chaque niveau a sa propre identité visuelle, bien que très classique : forêt, désert, mer et base ennemie. Il n’y a pas une grande variété d’ennemis et les boss bien qu’imposants se révèlent surtout être des décors munis de plusieurs tourelles qu’il vous faudra toutes détruire afin d’en venir à bout. Le grand intérêt des graphismes venant des très belles images fixes de l’héroïne que l’on découvre après avoir vaincu le boss de fin de stage et qui nous donne envie de continuer le jeu afin d’en découvrir d’autres. Le jeu souffre de quelques ralentissements quand beaucoup de tirs apparaissent à l’écran, notamment lors des confrontations contre les boss mais rien de bien gênant.

La partie musicale de Griffin est sans doute l’un des plus gros point faible du jeu. Les musiques se composent d’une boucle de quelques secondes et deviennent très vite agaçantes (celle du premier stage en particulier). Les bruitages eux sont de bonne facture, surtout les explosions qui sont plutôt bien retranscrites.

Il n’y a pas de menu d’options permettant de changer la difficulté du jeu, de tester les musiques ou autre. Dès l’écran titre vous appuyez sur start et le jeu démarre. Il n’y a pas de continu, vous disposez d’un nombre de vie limité mais vous pouvez en regagner en ramassant certains items. La perte d’une vie signifie la perte de l’upgrade de votre armement mais le jeu dispose d’un respawn direct. Votre char possède une barre de vie se situant à droite de l’écran. Des upgrades d’armes, des smarts bombes et des items permettant de réparer votre tank peuvent aussi être récupérés pendant le jeu en détruisant certains ennemis.

Votre char (et vaisseau) répond parfaitement aux commandes et le gameplay du jeu exploite bien le fait que vous contrôliez un tank en partie grâce à la gestion de sa tourelle. En plus des libertés apportées lors du scrolling du fait que vous pilotiez un char, vous disposez de trois types d’armes différentes ainsi que d’une smart bombe en nombre limité permettant de nettoyer tout l’écran. Le tir de base permet de tirer dans toutes les directions et la tourelle du tank garde le prolongement du châssis. Le second tir permet de lancer des grenades en cloche ce qui permet de tirer au dessus de murs ou d’obstacles afin d’atteindre des cibles en toute sécurité. Ce tir garde votre tourelle figé vers le haut. Le dernier tir envoie un obus à fragmentation créant une petite zone d’explosion persistante de quelques instants où les ennemis subissent des dégâts s’ils se déplacent dessus. Ce tir est particulièrement pratique contre les boss mais garde également votre tourelle figée vers le haut. Le niveau en vaisseau au dessus de la mer ne permet pas cette variété dans les munitions et vous ne disposerez que du tir de base et des smarts bombes pour le finir. Le menu de sélection des armes se fait via le bouton start ce qui fait également office de pause et vous donne aussi l’information de votre score. J’imagine qu’il était difficile de faire autrement vu le faible nombre de boutons de la Game Gear et bien que le changement d’arme puisse se faire sans stresser cela a tendance à casser le rythme du jeu surtout lors du dernier niveau où il vous faudra changer d’arme régulièrement.

La durée de vie de Griffin est selon moi son plus gros défaut, le jeu étant très court. Il se constitue de quatre niveaux seulement avec un second run de trois niveaux (le niveau en vaisseau étant absent du second run) où la difficulté sera à peine rehaussée et qui vous permettra de voir la vraie fin du jeu (à savoir une illustration sexy de notre charmante héroïne avec le mot « fin » écrit à côté). La difficulté du jeu le rend particulièrement accessible aux néophytes des shmup mais relativement frustrant pour les inconditionnels du genre. Comptez une vingtaine de minutes pour en voir le bout en comptant le second run.

Alors que pensez de Griffin? Sorti en début de vie d’une console ne disposant pas énormément de shoot them up, Griffin marque surtout les esprits pour sa jolie héroïne extrêmement bien mise en valeur dans des écrans fixe de fin de niveau de toute beauté et qui nous pousse à continuer le jeu afin d’en voir davantage. Quelques bonnes idées de gameplay sont bien là mais ternies par une réalisation assez sommaire qui fait que l’on revient sur Griffin uniquement pour son héroïne, à croire que les développeurs avaient tout misé sur ce personnage et que la moitié du temps de l’élaboration du jeu a du lui être consacrée. Griffin pourra toute fois intéresser les joueurs qui trouvent les shmups généralement trop dur pour eux et qui n’ont pas beaucoup de temps pour jouer.

Griffin est sans doute le shoot them up le plus obscure de la Game Gear n’ayant jamais été porté sur d’autres supports et n’étant sorti qu’au Japon. Il est intéressant de noter qu’un test avait tout de même été rédigé à l’époque dans le magazine Consoles+.

Testé par Clément Tribouillard

Test crée le 26/05/21 à 16:12, modifié le 7/06/21 à 07:48