Gunner’s Broom
Pourquoi ce titre?
"Le balai de l'artilleur" ?Le mélange des genres est un exercice souvent risqué, surtout quand il s’agit de deux écoles aussi éloignées que le shoot horizontal et le RPG: c’est pourtant le pari de Gunner’s Broom, shoot horizontal alternant avec des parties typiques du role playing game.
L’héroïne du jeu est une petite minette chevauchant un balai, dans le style Cotton ou Mystic Riders, usant de magies élémentaires pour dézinguer les méchants. La partie shoot est d’excellente facture, dans un style « gros sprite » assez typique d’une certaine scène dôjin (avec des jeux comme Gundemonium). Les graphismes sont très fins et mignons, avec pour chaque level un thème marqué et traité avec soin. L’ambiance générale est bien rigolote: les ennemis ont des tronches pas possibles, les boss font des grimaces, poussent des cris idiots, etc.
Un armement bien touffu aide à se débarrasser des bestioles rencontrées sur son chemin: 6 armes à sélectionner (feu, vent, nature, eau, pierre et un frontal de base), chacune avec 3 niveaux de puissance, secondées par toute une panoplie d’objets accessibles par une petit menu (bombes, boucliers, power ups et bonus divers).
C’est avec ce menu, et la contemplation du panneau de contrôle sous la zone de jeu, que commence l’entrée dans le RPG. Le jeu gère en effet entre autre un système d’expérience (« livèlo euppeuh! »), une monnaie, et même la fatigue de l’héroïne: trop crevée, il lui faudra faire un saut à l’auberge.
A l’auberge? Oui car entre chaque niveau de shoot apparait une bonne vieille carte vue de dessus, avec des lieux sur lesquels on peut se balader. Pour débloquer le niveau de shoot suivant, il faut aller parler aux différents personnages qui se trouvent sur la carte. Certains personnages sont de simples fournisseurs (comme l’aubergiste ou la vendeuse qui échangera bonus et smart bombs contre menue monnaie) mais d’autres font avancer l’histoire, par l’intermédiaire de dialogues à sélectionner. Bon le jeu est à 100% en japonais, mais les choix sont rarement plus de deux: une bonne pression au pif suffit 9 fois sur 10 à faire avancer le bazar ^^
Sur l’écran de carte il est aussi possible (autre trait emprunté au RPG) de sauvegarder sa partie, enregistrant la progression, l’heure, le temps de jeu et la somme d’argent possédée. Un vrai FF 🙂 La progression ne semble pas être vraiment linéaire, il est ainsi possible de faire les levels dans le désordre, ou de rencontrer des personnages à différents endroits. Des petites scènes statiques marquent l’avancée dans l’histoire, mais pas seulement ça… Point très surprenant quand on n’est (comme moi) pas prévenu, Gunner’s Broom comporte en effet un bon paquet de scènes hentai! Les boss (systématiquement de jolies demoiselles) vaincus sont montrés dans des positions euh… sans équivoques. Visiter certains endroits à certains moments peut aussi donner des rencontres imprévues, comme par exemple des madames se tripotant sous la douche ou autre. Parfois franchement crus (mais… que fait le boss avec ce gros glaçon tout dur?), mais plutôt bien dessinés, ces passages dénotent pas mal avec l’aspect kawai meugnon du reste. Curieux, mais pourquoi pas…
La difficulté est bien dosée, les levels sont rapides et bien animés. Les méchant de fin de niveau sont très scriptés, mais aussi très rapides, les premiers passages sont pas toujours évidents, effet de surprise oblige.
Gunner’s Broom est très attachant, bien réalisé, riche en détails, avec un bon gameplay, et réussit surtout un mélange intéressant entre shoot et RPG basique. Le petit côté X est incongru mais ajoute sans doute à l’originalité du titre. A tester en tous cas!
Testé par Katmoda
Test crée le 21/02/05 à 14:28, modifié le 3/10/17 à 19:15