Hatenkou
Pourquoi ce titre?
Hatenkou est un mot japonais qui se traduit par « sans précédent, unique », un peu prétentieux de la part des développeurs mais vous verrez qu’ils n’ont pas complètement tort non plus…Quand on demande de citer des manic horizontaux, très peu d’exemples nous viennent à l’esprit et les très rares exceptions se comptent sur les doigts d’une main. Les plus connus étant Progear No Arashi et, le tout récemment sorti, Deathsmiles. Et bien chers amis vous pouvez rajouter Hatenkou à la liste. Sorti en 1998 sur X68000 après deux années de développement, le doujin testé ici se positionne clairement comme un précurseur.
Le jeu débute sur un écran titre qui ne laisse rien présager de bon et après avoir fait les réglages d’usages dans le menu de configuration, la partie peut commencer. Heureusement dès les premières minutes, les doutes se dissipent et laissent place à l’action. Et croyez moi vous allez en bouffer de la boulette…
Votre vaisseau dispose d’un armement plutôt sommaire, un tir upgradable auquel viennent s’ajouter 4 modules dont le comportement est modifiable sur une pression de touche.
Vous pourrez ainsi faire en sorte que ceux-ci vous suivent à la trace, rebondissent aléatoirement et librement dans l’écran ou bien de les faire simplement errer dans l’espace de jeu.
Mais aussi de les faire tourner autour de vous en tirant vers l’arrière ou encore de les positionner verticalement au dessus et en dessous de votre engin. Vous bénéficier ainsi au total de 5 formations différentes et dont l’efficacité variera selon les phases de jeu.
Jusque là pas de quoi rendre le titre « Hatenkou », mais lisez ce qui suit, c’est là que les choses deviennent intéressantes.
L’idée la plus original de ce doujin est sans conteste ce que les développeurs ont appelé le « Bankrupcy Protection ». Ce terme désigne le shield dont dispose votre vaisseau et qui s’active lorsque la jauge située en haut de l’écran est complètement rechargée. Une fois celle-ci pleine, vous constaterez que votre avion est encerclé d’un halo lumineux. L’utilité première de cette protection étant évidemment de vous protéger des tirs ennemis et vous permettra de vous faire toucher une fois sans pour autant être détruit.
Mais là où cela devient intéressant, c’est que ce bouclier intervient également dans le scoring. Votre shield activé, la collision avec un tir ennemi aura pour conséquence de transformer toutes les boulettes présentes à l’écran en bonus de points. Ce qui signifie que ceux pour qui le score est une religion devront jouer les kamikazes au moment opportun, autrement dit lorsque l’écran est surchargé de tirs ennemis afin d’engranger le maximum de points. Ensuite laisser de nouveau la jauge se remplir pour recommencer, espérant ainsi obtenir la première place dans le ranking final.
Outre le système décrit ici, d’autres éléments sont pris en compte. A la fin de chaque niveau, il vous sera possible d’augmenter sensiblement votre score grâce au « time bonus » c’est à dire que vous êtes récompensé si vous terminez rapidement le niveau, mais aussi grâce au classique « no-miss bonus » qui correspond à la récompense que vous recevez lorsque tous les ennemis ont été détruit.
Comme dans tout manic qui se respecte, le scoring représente une partie importante du gameplay. Et le système introduit par les développeurs prend tout son sens après le premier niveau, car les suivants ne seront pas de tout repos et vos adversaires vous inonderons de boulettes roses sans pour autant faire broncher la machine. Et oui, une fois n’est pas coutume, techniquement le jeu impressionne et permet à nouveau de prouver l’incroyable potentiel de l’ordinateur de Sharp. Même si graphiquement il y a de quoi être perplexe face à certains choix esthétique (le « tube » du 1er niveau par exemple qui gène la lisibilité plus qu’autre chose) et que certains décors piquent les yeux. Je suis malgré tout stupéfait du nombre de sprites géré simultanément par la machine sans que cela se ressente sur le jeu.
Voilà, si je suis parvenu à vous convaincre des qualités du jeu grâce à cette fiche, il ne vous reste plus qu’à cliquer sur le lien ci-dessous et vous rendre sur le site officiel afin d’y choper la rom. Bizarrement la version x68k est celle qui est nommé « Win », ne vous trompez pas, vous risqueriez de passer à coté d’un excellent shoot.
Testé par Hagane
Test crée le 30/08/08 à 01:39, modifié le 27/05/16 à 16:22