Sorti au début du règne de la Mega Drive, Herzog Zwei (ne pas prononcer la bouche pleine) est un des tout premiers fleurons de la bécane de SEGA. Loin des productions courantes de cette époque, Techno Soft reprend la conception de Thunder Force 2 dans son scrolling multidirectionnel. Mais là où il se distingue du reste, à par évidemment ça vue, c’est qu’il intègre un côté stratégique à l’action. Fini le bourrinage à tout va, bonjour la guerre intelligente.

Ce qui est marrant avec les shoots c’est que le scénario tient sur un ticket de métro, certes on en demande pas tant, bref ! Techno Soft vous propose donc une vision genre guerre du Golfe et pour cela vous disposez de tank, voiture blindée, D.C.A, bateau, lance-missiles, avions de chasse, etc. L’objectif étant de détruire la base de l’adversaire en prenant compte de la défense ennemie, du carburant et des munitions de vos troupes, ainsi que de la tactique de votre adversaire, tout en gardant votre base intacte. Pour survivre à la guerre il faut devenir la guerre (disait-il), ainsi vous dirigez un vaisseau capable de se transformer en Mecha (Robot) pour les attaques au sol, moins gourmand en kérosène mais plus lent, qui de plus sert aussi d’avion-cargo (attention au kérosène).

Même si l’on reconnaît un certain talent chez Techno Soft (Elemental Master, Devil Crash, etc.), ici ce n’est pas l’esthétique qu’on recherche avant tout mais le plaisir. Plaisir partagé entre deux écrans splittés à essayer de capturer au mieux les bases de l’adversaire pour ensuite les contrôler. Face à un adversaire humain, on augmente l’intérêt et la durée de vie du soft. S’amuser à piquer les bases de son ami devient un réel plaisir (jusqu’à la lassitude, pour certains…). Cependant, le développeur, malgré cette idée intéressante du « tactical shooting », n’a pas su améliorer les graphismes et l’animation. C’est comme si Techno Soft, avec une patience de ciseleur d’ivoire, avait dépensé toute son énergie à copier l’aspect technique de Thunder Force 2 et n’en avait plus pour le reste et ainsi du coup éviter de nous resservir les mêmes défauts.

Malgré cela, je vous accorderai l’excellente bande son composée par Mr. Tomomi Otani : « There is no time to lose, Go with the stream, Seaside Wind I » , et tant d’autres points qui vous feront peut-être pardonner les quelques lacunes de ce titre pourtant bon.