Retour vers  2010 HLocomalito

8/10 Très bon

Graphisme
de l’excellence visuelle d’un très grand jeu 32bits.
Son
équilibre parfait entre ambiance oppressante et rythme soutenu

Meilleurs joueurs

Postez votre score sur Hydorah !

Hydorah

  • 1 joueur
  • Scrolling horizontal

Hydorah est sans conteste le shoot’em up doujin old school le plus prometteur de sa catégorie,développé par Locomalito. Cet Espagnol a réussi à lui seul la conception d’un shoot’em up s’inspirant du meilleur de l’arcade et des consoles des années 80&90. Trois ans de développement auront été nécessaires pour parvenir a un tel résultat et sa ce voit ! On sent que patience, acharnement et minutie sont les maîtres mots de ce passionné.

Le détail que l’on perçoit au premier coup d’œil ,c’est cette influence graphique très prononcée des standards 16&32bits. Mais Locomalito ne s’est pas limité qu’au visuel du jeu ,il a agrémenté son bébé d’un gameplay légèrement différent,en introduisant un armement semblable a celui d’un Darius, Space Manbow, Axelay et d’un Thunder Force III (pour ne citer que la crème de la crème).

Le jeu vous met dans la peau d’un Vic Viper légèrement retouché. Mais ce qui surprend avant tout, c’est que la barre d’option qui faisait office d’armement a tout bonnement disparu (c’est la qu’Axelay rentre en jeu !). En effet, une fois le deuxième stage achevé (le premier stage étant une sauvegarde),on vous attribue une nouvelle arme et donc a chaque niveau terminé votre arsenal s’agrandira et évoluera en fonction de votre progression a travers les stages.

Justement, Hydorah ne se contente pas de vous faire enchaîner les niveaux successivement, mieux que ça ;il vous propose un « plan » des niveaux (léger clin d’œil a Darius), qui à un moment se divise en deux passages. Marqués de point lumineux, certains stages ont la particularité de vous offrir un itinéraire plus corsé (ceci étant marqué par un point plus gros) dont quelques uns sont encore plus vastes.
Néanmoins, il est indispensable de compléter tout les stages (même les plus laborieux),si votre objectif et de récupérer tout les secrets dissimulés a travers les niveaux.

Le premier contact avec Hydorah vous replonge dans les méandres des fondamentaux qui caractérisaient bien l’esprit de cette époque. Epoque à laquelle ,il n’était pas judicieux de perdre en si bon chemin, d’où l’intérêt d’un apprentissage non négligeable des niveaux. Ceci dit, nous sommes bien loin de l’enfer d’un Gradius III, fort heureusement Hydorah corrige cet aspect et donne un équilibre au jeu.
Toutefois, la difficulté ne doit pas être prise avec des pincettes. Jugez plutôt ,le stage Dunarys qu’on aborde en pleine tempête de sable ,exerce une inertie sur votre vaisseau et sur les décors (les statues) qui peuvent vous surprendre en s’abattant sur vous ,les salves précises des tourelles, des ennemis se ruant sur vous à la moindre attaque superflue et tant d’autres obstacles viendront se dresser sur votre périple. Mais grâce a cet équilibre, la reprise au check point vous permet de conserver un minimum vital pour progresser (merci Locomalito).

Pourtant ce tableau idyllique n’est pas exempt de défauts. On peut notamment reprocher quelques collisions imprécises avec le décors ou les sprites, un bug d’affichage du vaisseau.
Mais ne boudons pas notre plaisir pour autant car Hydorah possède d’indéniables qualités. Tout d’abord, le nombre étonnant de niveaux incroyablement variés vous tiendra en haleine pendant de longues heures. La souplesse du gameplay permettant d’évoluer a son rythme grâce a une difficulté très bien équilibrée. La richesse du scrolling permettant de monter ou de descendre lors d’une attaque nourrie. Voilà qui n’est déjà pas si courant dans un shoot. Les graphismes aussi ne sont pas reste, d’une finition précise arborant une palette colorée souvent influencée par un certain Gradius Gaiden (d’ailleurs 80% du jeu est basé sur cet opus).
Quand à la bande son qui est à l’image du reste et d’une efficacité redoutable. Elle soutient parfaitement l’ambiance ,qui plus est accentuée par des sons très variés allant tantôt vers le rock, tantôt vers la symphonie en y alternant des passages sombres et oppressants.

A l’instar de lumineux éclairs déchirants la noirceur d’un crépuscule naissant, les images de Hydorah pourraient rester à jamais gravées dans votre rétine.
Jamais un doujin n’avait autant marqué les esprits et pourtant ce n’est pas ce qui manque en matière de shoot « amateur ».
Quand aux autres, ils devraient essayer de manier le magnifique vaisseau. Ils pourraient bien être convertis.

Testé par Rising Thunder

Test crée le 23/07/10 à 01:18, modifié le 27/05/16 à 17:09