Après avoir exploré le style « robots sous acide » avec Atomic Robokid et Acrobat Mission, après avoir réalisé une véritable révolution hélas méconnue et mésestimée avec Omega Fighter, UPL s’attaque à un style plus conventionnel, le shmup « militaro-guerrier » avec ce Strahl.

Le jeu contient une originalité de taille: comme dans U.N.Squadron, il vous faudra constituer votre arsenal pour chaque mission. Votre coucou (un engin assez vintage en fait) fonctionne sur un modèle simple: un tir direct, un tir en l’air et un tir au sol. Sous réserve que votre avion puisse supporter l’armement que vous aurez choisi. Car chaque arme a un poids. Là où Area 88 vous obligeait à gérer votre armement en fonction de vos moyens financiers, Strahl vous obligera à choisir vos armes selon leur masse. Votre engin ne pouvant embarquer plus de 1200 kilos d’armes à chaque mission… Ce qui finalement ne s’avère qu’assez peu contraignant, même si cela rend certaines combinaisons d’armes impossibles. Petit détail amusant : votre avion sera plus ou moins rapide selon la masse totale d’armes embarquées, chez UPL on sait réfléchir…Comme je suis gentil, je vais même vous faire un suggestion d’arsenal: optez pour la combinaison « Big Laser+Homing+Napalm ».

Le jeu comporte 6 missions à la difficulté bien dosée et progressive. UPL oblige, le style graphique est toujours assez rondouillard mais les environnements sont très fins et très lisibles, le jeu est porté par des musiques tantôt martiales, tantôt oppressantes…Ce qui séduit, c’est le détail et le soin apportés aux sprites. Les gros avions qui vous assaillent et les boss sont de belles machines en tôle rouillée ou rutilante, aux attaques sympathiques et bien pensées qui vous obligeront à bien négocier votre positionnement…

Que peut-on reprocher à Strahl ? Peut-être une certaine sensation de confusion par moments quand l’écran se remplit , des explosions pixelisées qui ne seront pas du goût de tous et une difficulté qui augmente brusquement pour donner un level 6 qui atteint des sommets dans l’horreur, mais finalement ça ne gêne en rien le jeu, qui devrait amuser et tenir en haleine, bien que les joueurs confirmés n’auront aucun mal à venir à bout du jeu en un crédit (j’y suis presque !).

Vraisemblablement le meilleur UPL après Omega Fighter, et de toutes façons un très bon shmup old school avec de beaux gros sprites et un système de jeu très simple et accrocheur. Une expérience qui ne se refuse pas.