J’avoue que je ne connaissais pas ce jeu de Telenet Japan, le bien nommé Legion. Parfois, on tombe sur une bonne surprise. Parfois… Dans le cas de Legion, je comprends mieux pourquoi ce jeu n’a pas laissé de souvenir impérissable, c’est qu’il est tout simplement mauvais, un exemple d’injouabilité.
Mais ne nous emballons pas et découvrons ce fameux Legion. Déjà, le jeu tourne sur CD Rom PC Engine mais après l’écran titre, point de séquence animé en vue, le jeu démarre et un narrateur (vous, le héros) raconte ce qui se passe dans la langue de Shakespeare. Ça ressemble un peu au capitaine Kirk à bord de l’Entreprise: journal de bord, coordonnées x 25, y 17, vecteur vitesse -32; un flash mystérieux nous a projeté à 12,3 parsec de notre dernière position, en plein cœur d’un monde hostile peuplé de créature féroces. Toutes les communications sont coupées, impossible de joindre la Terre. Et en plus, Spock a la tourista. Mais, je m’égare. Ça surprend et on ne prête vraiment pas trop attention à ce qu’il dit car on est déjà assailli par une horde d’ennemis.
Niveau réalisation, ça ne vole pas bien haut les graphismes sont d’une banalité affligeante, le choix des couleurs plus que discutable, car souvent, on n’y voit pas grand chose. Le scrolling (sur un seul plan) est fluide, pas de soucis. Il y a même un petit scrolling vertical pour agrandir la surface de jeu. Il va sans dire que les ennemis hors champ vous tirent dessus, ou encore, les tirs passent à travers d’autres sprites pour vous atteindre. J’adore. Parlons en des sprites: c’est très rapide et en fait, on n’y comprend pas grand chose, on essaie d’esquiver en vain les tirs ou les méchantes bêbêtes mais peine perdue, ça va beaucoup trop vite. Dans le même genre, les décors regorgent de pièges qui sont très difficile à anticiper, ou alors, on se mange une paroi car c’était pas vraiment clair qu’elle était à éviter…
En gros, on ne comprend jamais ce qui se passe, on meurt souvent sans trop savoir pourquoi.
Point intéressant, il est possible de pourrir l’après midi d’un de ses potes car on peut jouer à deux simultanément, c’est toujours ça de pris. Autre (maigre) aspect en faveur de Legion, on peut choisir sa route, moyen intéressant de nous obliger à refaire le jeu pour découvrir les autres niveaux mais il faut vraiment en vouloir.
Non, décidément, rien à sauver dans Legion, c’est est vraiment une daube infecte.