Megamania
A.k.a. Megamania the space nightmare
Ah, l’Atari 2600 ! Ça, c’était de la console bien roots, tellement emblématique des débuts du jeu vidéo grand public. Ces pixels qui se baladaient sur l’écran (le plus souvent un simple fond noir ou une superposition de couches de pixels de la même couleur formant un véritable arc-en-ciel..)
Et bien il y en a eu du shmup sur ce support ! Et parmi eux, rares sont ceux qui ont réellement su apporter leurs caractéristiques propres ! C’est indéniablement parmi ces jeux conceptuels que se situe ce Megamania dont il sera question ici.
En 1978, les Envahisseurs de l’Espace font un carton et semblent définir le genre. En 1982, Activision nous offrira ce titre qui viendra rafraichir le schéma classique des envahisseurs.
Votre engin se déplace au bas de l’écran et devra détruire toute une escouade d’adversaires ma foi assez originaux : météorites, diamants, hamburgers (quand on vous dit que la malbouffe peut être dangereuse pour la santé ! A quand des images d’obèses ou de victimes d’accidents cardio-vasculaires sur les paquets « Repas Heureux » de chez vous savez qui ?).
Ce qui fait de Megamania un grand jeu est sans doute possible son rythme effréné. Les ennemis sont très rapides et chaque groupe d’adversaires a son propre mouvement, le tout est très logique et très correctement animé. Votre mission, si vous décidez de l’accepter, sera de détruire un quota défini de ces charmantes bestioles afin de passer au niveau suivant. Le tout dans un temps imparti, car votre jauge de vie figure en fait le temps qu’il vous reste. Si celle-ci s’épuise, vous êtes mort. Mais selon l’énergie qui vous reste une fois le nombre d’ennemis à abattre sera atteint, votre score gonflera. Et oui, vous l’avez compris : Megamania récompense la rapidité du joueur.
Il ne sera pas rare de devoir composer avec des mouvements capricieux (les bancs d’ennemis qui disparaissent réapparaissent ensuite suivant des trajectoires plus rapides voire tout à fait différentes), le but étant d’éviter les collisions, mais le joueur ne meurt pas si un adversaire touche le bas de l’aire de combat.
Pour le reste, c’est de l’Atari 2600 tout craché, avec des décors euh…simplistes, et une bande-son qui se limite aux bruitages. Mais quels bruitages ! Pour une fois, le tir n’est pas agaçant à entendre, de même que les explosions sont bien retranscrites et certaines sont amplifiées selon la taille de l’ennemi que vous avez abattu. Le genre de détail qui montre que les programmeurs suivaient une certaine logique à laquelle l’Atari 2600 n’avait pas habitué ceux qui y jouaient en ces temps reculés.
Bref : c’est non seulement correct, mais particulièrement immersif et assez corsé ! A ce propos, le jeu est une boucle sans fin mais d’après ce que j’ai cru comprendre, il y a possibilité de le finir..En faisant un counter-stop, tout simplement ! Enfin, simplement…
Un jeu vraiment très agréable et très prenant, que l’on soit paléontologue du jeu vidéo ou pas. Après tout, même à notre époque de patterns débridés et de lolitas gothiques, un bon jeu reste un bon jeu.
En bonus, le spot publicitaire du jeu, pas piqué des cancrelats croyez-moi !
Testé par Yace
Test crée le 24/04/11 à 14:42, modifié le 7/10/17 à 12:03