MX-5000
A.k.a. Flak Attack
Pourquoi ce titre?
Nom de code de votre coucou.
Oyez oyez braves gens. Vous qui -à juste titre- considérez Konami comme l’un des meilleurs éditeurs de jeu vidéo de l’histoire, connaissez-vous le dicton « l’exception qui confirme la règle » ? Et oui, car il y a une exception à la qualité des jeux Konami. Cette exception s’appelle MX-5000.
MX-5000 est un shmup à l’ambiance futuriste qui n’est pas sans évoquer des titres comme Battle Squadron et SWIV. Aux commandes de votre avions, vous devrez mener à bien une mission de libération extrêmement fatigante pour les nerfs et les yeux.
La principale particularité de MX-5000 est la dualité poussée entre ennemis aériens et ennemis au sol. Deux jauges en haut de l’écran indiqueront la progression de votre armement. Détruire des avions ennemis (jauge « PLANE ») fait augmenter celle-ci et dès qu’elle se remplit totalement, votre tir frontal augmente en puissance pour se muer en un laser puissant, du moins si vous réussissez à choper le power-up qui apparaitra à ce moment.. Détruire des ennemis au sol (action uniquement possible en utilisant les missiles de votre avion, qui se lancent avec un autre bouton comme dans le sinistre Twin Eagle II) augmentera votre jauge « TANK » si vous arrivez à choper le power-up qui apparaitra alors.
Certes, c’est pas mal pensé comme idée (l’armement qui augmente selon votre taux de destruction). Mais comment dire… L’évolution des jauges est d’une lenteur absolument insupportable, on se demande vraiment si les programmeurs ont testé leur produit… Car cette lenteur plombe de manière irréversible un gameplay qui avait tout pour être sympa ! Et crever avant même d’avoir enfin pu choper ce power-up que vous vous êtes fait chier à faire apparaitre donne envie d’aller tuer votre voisin. De même, l’avion est d’une lourdeur inconcevable, heureusement qu’il y a quelques rares speed-up dans le décor. Et dès que vous choperez votre speed-up, votre avion deviendra incontrôlable, et vous vous ferez éclater en esquivant un tir… car vous vous serez fichus en plein sur un autre tir. Comme dans The Last Day de chez nos amis de Dooyong… Rajoutez-y un système de reprise au checkpoint (pas très éloigné il est vrai). Vous l’aurez compris, le jeu est positivement injouable.
Tout ceci a une conséquence assez déplaisante: le jeu est horriblement dur (alors qu’il n’y a jamais plus d’une dizaine de tirs à l’écran). Le maniement de l’engin est bordélique face aux boss où votre avion peut se positionner comme celui de Thunder Force II dans les phase verticales, ce qui rend tout effort de visée impossible. Ajoutez à ce triste menu des graphismes immondes (c’est du Konami, tout ça ?) et une bande son faiblarde -et heureusement faiblarde- ponctuée par de pauvres explosions sourdes, et vous obtenez MX-5000, assurément LA daube de chez Konami.
Avec tous les shmups que Konami a légués à l’histoire du genre, j’étais assez étonné de trouver celui-ci, inconnu au bataillon. Maintenant, je comprends pourquoi ce titre est resté inconnu face à des Gradius, Salamander et autres Parodius. Tout simplement car il s’agit d’un jeu que vraisemblablement, même les fans les plus hardcore des productions Konami ne sauront sauver de la fosse septique.
Oyez oyez, braves gens, désormais vous n’avez aucune excuse, mais on peut donner un nouveau sens à ce jeu. Si vous l’essayez, j’ouvre un grand concours d’endurance. Si vous arrivez à passer le deuxième stage sans faire reset sur l’émulateur ou sans tomber dans un sommeil profond proche du coma, vous gagnerez… le droit de rejouer à Salamander II ou à Parodius DA.
Alors, prêts ?
Testé par Yace
Test crée le 16/01/08 à 19:47, modifié le 22/04/16 à 19:44