Retour vers  2008 OKonami

6/10 Correct

Graphisme
jolis mais franchement légers
Son
agréables et réussies dans l’ensemble

Versions existantes

Otomedius G

  • 1 joueur
  • Scrolling horizontal

Pourquoi ce titre?

contraction de Otome (jeune fille) et Gradius, comme Parodius était la contraction de Parodia et Gradius, on a donc ici un Gradius avec de la poitrine, hééééé oui ma bonne dame, Cave est décidément passé par là!

Aaaaaah l’attente a été longue ! Pensez donc : l’adaptation sur 360 du premier shoot arcade de Konami depuis Gradius IV, en 1999 ! Et agrémenté d’un nouveau mode de jeu, « Gorgeous », le tout servi avec un stick créé spécialement pour l’occasion (un peu cher hélas…) !!! On ne savait pas grand-chose sur le jeu, qui n’a jamais quitté le Japon, mais le buzz était énorme ! (forcément, dès qu’on passe les 90B, le geek y va de son petit commentaire sur le net…)
Pour une belle déception à l’arrivée !

La galette propose le jeu arcade de base : vous choisissez votre personnage, puis votre niveau de départ parmi quatre et basta ! D’abord c’est joli, la 360 ne souffre pas, mais c’est joli, ça aurait pu tourner sur PS2, mais… c’est joli !
Et puis découvrir le système de bombe (inédit dans la famille des Gradius !) est sympa : sur borne, on jouait sur écran tactile 4/3, et on pouvait toucher les endroits à bomber (je sais à quoi vous pensez bande de saligauds !), ici soit vous avez le stick spécial qui a un petit écran tactile, soit vous bougez un curseur avec votre pad. Notez que le bombe peut aussi être utilisée classiquement pour vider tout l’écran, il suffit pour cela d’une pression brève sur la touche.
Et puis c’est rigolo, y’a des pingouins, partout, plein de pingouins !
Et puis on sourit en reconnaissant les comportements des ennemis : « Tiens dans Gradius y’avait ça aussi ! ».
Et puis on avance bien, malgré un masque de collision difficile à appréhender, le jeu n’est pas difficile car on a une loooongue jauge de vie et on peur recharger ses bombes et c’est du coup assez gratifiant.
Et zou après les Caraïbes direction l’Egypte, et là, y’a des pingouins qui construisent des pyramides ! Et après ça on file sur Tokyo, où on peut observer des pingouins qui font des travaux !
Et puis c’est marre ! Fin ! Pas de générique, un écran de level up pour votre personnage, vous gagnez une nouvelle arme ou deux, un peu façon RPG donc, et « Game Over »…
Bon du coup, vous lâchez pas l’affaire, vous vous dites que vous avez passé trop de temps à mater les pingouins, que là vous allez vous appliquez, et vous recommencez, et : pareil. Immanquablement, vous bloquerez après trois niveaux, malgré le fait qu’on vous en propose quatre au début…
Et vous comprenez alors, doucement, insidieusement, que cet Otomedius (vous allez hurler…), c’est un peu le Nintendogs du shoot (j’étais sûr que vous alliez hurler…) : il n’y a pas grand-chose à faire, sinon toujours les mêmes choses, et le but premier est d’upgrader ses persos… (la borne acceptait une carte mémoire pour sauvegarder son level)
Une seule solution : le hurlement, le rejet de ce monde hostile qui ne vous avez pas prévenu d’une telle infamie, et puis se rabattre sur la version Gorgeous, inédit donc à la 360…

Bonne nouvelle : ce mode Gorgeous est prévu pour les écrans 16/9 ! Mauvaise nouvelle : vous jouez sur un 4/3… et il est impossible de changer le mode d’affichage !!! Du coup : soit vous jouez tel quel, c’est-à-dire avec une bonne partie de la largeur de l’écran qui manque (et donc votre perso peut sortir de l’écran !), soit vous réduisez l’écran, pour que tout rentre (ouais, cette option-là est disponible !) et vous jouez alors avec deux énormes bandes noires en haut et en bas de l’image… Je ne sais pas vous, mais moi j’aperçois le majeur de monsieur Konami se lever doucement dans ma direction…
Mais baste ! Il ne s’agit là que d’un détail matériel, méprisons-le ! et lançons donc cette petite partie de Parodius, heu non, de Gradius, heu non… d’Otomedius !!! Mais ne riez pas : vous aussi vous ferez la confusion tant ce « nouveau » jeu ressemble à son aîné, même barre d’armement, même boss, même comportement des ennemis, en plus ce mode Gorgeous supprime la bombe de la version arcade ainsi que la jauge de vie pour se retrouver sur du classique 3 vies avec mort immédiate… Cela dit ici, vous aurez droit tout de même à 6 niveaux, les quatre de la version arcade, en plus simple, plus deux inédits dont je ne peux m’empêcher de vous narrer les « qualités »… Le premier est sur fond de montagne, et quand je dis fond je dis fond : il s’agit d’une pauvre photo digitalisée sur laquelle défile vos ennemis, vous retrouverez à la fin de ce niveau les deux volcans de la fin du premier niveau de Gradius, sous la forme de deux machines actionnées par… des pingouins (soupir…) puis vous devrez affrontez le boss récurent de… Gradius (soupiiiir…) que vous aurez d’ailleurs tout le loisir d’observer car c’est un des passages où le jeu rame sévère…
Le second niveau « inédit » est un copié/collé/simplifié du dernier niveau de je ne sais plus quel Gradius (ouais, je sais, les répétitions ça allourdit le texte, mais que voulez-vous…) avec tout de même des images d’anciens jeux Konami (5 en tout, SOUPIIIIIIIIR…) qui apparaissent dans le fond et à la fin une succession de boss avant le boss final (qui pour le coup lui est très réussi et beaucoup plus dur que le reste du jeu, c’est d’ailleurs la seule vraie difficulté…). Là il y a un générique, vous gagnez aussi des points d’expérience pour acheter des armes à la boutique (la plupart inutiles…) et vous enchaînerez avec le deuxième loop…

Bon, vous sentez bien que ce jeu m’apparaît comme une arnaque majeure, et là, c’est moi qui lève mon « medius » vers monsieur Konami.
Certes, il y a bien le « challenge » des niveaux de difficulté supérieure (en expert surtout, car même en hard ça passe bien…), il y a bien le jeu en réseau qui n’est pas mal foutu : en arcade, vous affrontez en score attack deux adversaires sur un boss rush, sympa, mais en écran séparé, du coup, pas trop d’interactions… Et en réseau sur le mode Gorgeous, vous vous alliez à deux joueurs, cette fois en écran commun, pour faire tout le jeu mais attention : vous arrivez parfois en plein jeu, à poil et en niveau expert alors accrochez-vous !
Le jeu en réseau fait d’ailleurs apparaître un gros défaut (un autre) : on ne peut pas jouer à deux ou à trois autrement qu’en réseau !!!! Offline = 1 joueur !!!! Aberrant…

Alors OK, je veux bien admettre que le jeu reste agréable, car c’est un Gradius, avec quelques armes sympathiques et qu’il joue à fond la carte de l’hommage, même si c’est plus de la repompe facile, sans effort et sans idée à mes yeux…
Mais quand on sait qu’entre la sortie arcade de cet Otomedius et sa conversion 360, Konami a sorti sur Wii (Wiiware, lisez mon test !) un Gradius Rebirth qui ne propose lui non plus AUCUNE nouveauté et qui joue aussi la carte de l’hommage/repompe éhontée, hé bien on se dit que monsieur Konami se moque du monde, et on espère que Treasure sera encore de la partie pour Gradius VI !!!

Testé par Hydeux

Test crée le 15/03/09 à 17:47, modifié le 11/10/17 à 18:05