Philosoma
On pourra sans doute reprocher pas mal de choses à Philosoma mais certainement pas un manque d’ambition: sur un scénario (naaan?) à la sauce Alien, porté par de très nombreuses séquences vidéos et audio intégrées à l’action, le jeu comporte des phases de shoot vertical, horizontal (2 modes), 3D de trois quart, en FPS et même (du jamais vu) en FPS marche arrière! Un programme d’enfer donc, couvrant tous les grands genres du shooter…
L’histoire est celle d’une lieutenante façon Ripley, embarquée dans ce qui devait être une banale mission de sauvetage mais s’avère au final être bien plus dramatique, d’horribles et mystérieuses forces alien étant de la partie. Le parti pris est clairement cinématographique: des séquences vidéo, plutôt pas trop mal, font avancer l’histoire; pendant les scènes d’action c’est bien sur à vous de jouer.
Votre chasseur dispose de plusieurs armes (toutes inutiles sauf le vulcan et le tir arrière, en gros…), d’un bouclier, de missiles et de smart bombs, matériel qui reste constant dans toutes les phases de jeu. Les premièrs pas se font à la verticale: gameplay classique dans un champ de météorites, le look est pas terrible mais reste présentable. Grosse surprise quand peu après, le chasseur s’engageant dans un canyon, tout bascule en vue à la Space Harrier. Déception aussi: la réalisation est franchement minable… Et malheureusement, comme l’héroïne, le joueur s’enfonce petit à petit dans le cauchemar. Si les idées sont excellentes (poursuite dans un tunnel: le jeu devient un FPS orienté vers l’arrière; approche d’une ville: on passe en shoot horizontal; rase-motte: attaque au sol en vue de profil avec profondeur, etc etc…) tous ces exercices de style ont en commun de grandes maladresses et des faiblesses techniques évidentes. Si certaines phases sortent un peu du lot (le 3/4 et le vertical), le reste est miteux au possible, spéciale dédicace aux passages horizontaux zoomés, où le vaisseau fait les 2/3 de l’écran, masse informe de gros pixels baveux, un carnage indigne d’une console 8 bits sur un écran flou…
Philosoma se vautre ainsi malheureusement, ne réussissant pas à assumer des difficultés causées par les choix techniques risqués. On aurait sans doute excusé les maladresses pour vanter l’audace du jeu s’il avait été réalisé par une petite compagnie ou des amateurs, mais de la part de Sony, cherchez l’erreur…
Testé par Katmoda
Test crée le 1/01/70 à 01:00, modifié le 14/03/16 à 18:20