Retour vers  2004 PRetro64

8/10 Très bon

Graphisme
Un style unique, à base de pâte à modeler!
Son
Bande sons tirés de grands classiques du C64, impossible de faire une faute de goût.

Versions existantes

Platypus

  • 2 simultanés
  • Scrolling horizontal

Pourquoi ce titre?

Platypus, ça veut dire ornithorynque en français, c’est le nom de votre vaisseau, sans que cela ait un sens particulier dans le jeu… J’imagine que ça devait faire sourire les développeurs, enfin LE développeur, Anthony Flack.

Tout allait bien chez les paisibles Mungolans (non, la traduction française n’est pas « mongoliens ») jusqu’à ce que leurs voisins, les affreux Collosatropolissois, décident d’épancher leur surpopulation et de trouver de nouvelles places de parking en les envahissant. Aux commandes du seul et unique engin de guerre Mungolan, un antique F-27 Ornithorynque (« Platypus ») c’est à vous de sauver les vertes prairies de Mungola.
C’est ce matériau scénaristique d’une richesse rare qui sert de toile de fond à Platypus, un mignon shooter horizontal qui à pour particularité d’avoir été réalisé en utilisant des technologies extrêmement avancées : sprites, décors, tirs, explosions, tous ont sans exception été modélisés en… pâte à modeler! Le look est du coup bien évidemment unique en son genre, sorte de Wallace et Gromit au pays du shoot, avec des vaisseaux dodus à souhait, des boss rondouillards, des décors à l’aspect moelleux : on en mangerait.

Si le look est inhabituel, le reste est lui plus commun. Notre mammifère (qui ne participe pas à des concours débiles sur google) devra traverser 5 niveaux le rapprochant de plus en plus de la ville cradingue de Collosatropolis. Le level design est franchement bateau, les vagues de petits ennemis sont émaillées de temps en temps par le passage d’un méchant plus gros, avec en fin de niveau l’inévitable boss. Le chasseur mou dispose au départ d’un frontal tout bête, mais peut croiser sur son chemin des pastilles qui changent de bonus (3-way, arc laser, missiles, mitrailleuse, etc…) quand on leur tire dessus. Les gros ennemis donnent des points supplémentaires sous la forme de fruits à ramasser, les très gros ennemis lâchent des caisses (si vous riez, sortez) attachées à des ballons, contenant des options et de grosses quantités de points.

Avec son look semblant destiné à un public jeune, Platypus tend le piège classique du cute’em up: si le premier level n’offre pas une résistance phénoménale, la suite se corse très progressivement, pour atteindre dans les 2 derniers levels des exigences de précision dignes des stricts shooters 80’s (dédicace par exemple au diabolique champs de mines du level 2…). Le masque de collision un peu épais n’arrange d’ailleurs pas trop les choses.
Le jeu est dans l’ensemble de facture très simple, mais bien fini, avec de nombreux petits détails intéressants (les pilotes ennemis qui s’éjectent de leur engin, la succession très logique des niveaux…) Autre point sympathique, la bande son, qui certes n’est pas une création originale, est une excellente compilation de titres chiptune sortis à l’origine sur C64, en partenariat semble-t-il avec le site C64Audio.com. On y trouve l’inévitable Rob Hubbard, la musique de Wizzball, celle d’un Ocean Loader, etc…

Un shmup horizontal agréable donc, on pourrait lui reprocher un level design un peu fade et répétitif certes, ainsi qu’une musique qui boucle trop, mais son graphisme aussi inhabituel que meugnon et le gameplay agréable en font un titre bien sympathique.

Testé par Katmoda

Test crée le 9/09/04 à 22:03, modifié le 15/10/17 à 20:31