Après une première tentative avec Chaos Field, Mile Stone récidive avec le très surprenant Radirgy / Radilgy (on ne saura jamais) qui prends à contre-pied les joueurs en proposant un style graphique complètement différent de ses concurrents. Utilisant un rendu en Cell Shading, le jeu nous met dans la peau de la jeune Kamigusa Shizuru, aidée de sa camarade de classe Aita Tadayo pour lutter contre le groupe terroriste UMBRA qui tient en otage son père et surtout la société ayant mis au point un vaccin contre les « allergies radio » auxquelles Shizuru est exposée (c’est assez loufoque).

L’ensemble du jeu tourne autour du thème des téléphones portables, l’interface en est donc largement inspirée ainsi que le système de jeu. Tout au long de notre quête (5 niveaux au total) on pourra être interrompu par la réception d’emails qui pourront être soit de la publicité soit des astuces de jeu ou simplement une avancée scénaristique, le tout accompagné d’un portrait de votre interlocuteur.

Votre robot possède un armement assez complet. Vous pouvez lui affecter un tir principal au démarrage : un Wide Shoot, un Laser Shoot ou un « Savon » Shoot, mais aussi modifier sa vitesse de déplacement, utile pour démarrer le jeu doucement. Une épée est mise à votre disposition qui permet de transformer certains tirs adverses en capsules bleues, mais j’y reviendrai plus tard. Et enfin un bouclier qui s’active en arrêtant de tirer ou qui devient permanent sur une période limitée en récoltant un bonus durant la partie.

En fait, Radirgy est un jeu extrêmement complet car il propose une multitude de façons de jouer, et ce grâce à son système de scoring. Vous avez un multiplicateur qui peut aller de x2, x4, x8 à x16, mais pour y parvenir vous devez récolter des capsules vertes. Et pour ça vous devez soit activer votre bouclier, soit utiliser l’Abzonet, un aspirateur qui vous rend invincible mais qui transforme un maximum d’éléments à l’écran en capsules. Vous pouvez recharger votre Abzonet en récoltant les capsules bleues dont j’ai parlé plus haut ou en récupérant un bonus d’énergie que l’on peut faire grossir à la manière d’un Pop’n Twinbee en tapant à l’épée dessus pour le renvoyer vers le haut de l’écran. Ce système est assez jouissif car on jongle entre les différentes combinaisons tout au long de l’action, donnant un très bon rythme au jeu.

Techniquement, Radirgy s’en tire très bien, proposant un bon challenge, avec des boss de bonne taille et un level design intéressant même s’il est dommage que les décors soient un peu redondants. L’action ralentit de temps en temps au profit d’une meilleure visibilité car l’écran est vite saturé de boulettes. Le rendu graphique pourra éprouver la rétine de certains shmuppeurs, mais je trouve cela audacieux et les effets d’explosions me plaisent beaucoup. La bande-son est assez soupe-au-lait mais colle finalement bien à l’univers du jeu. J’aurais mal vu un rock bien gras par-dessus.

Au final, Radirgy est véritablement une très bonne surprise grâce à son système de jeu ultra complet. Je ne saurais que trop vous le recommander, surtout qu’il est aussi sorti sur GameCube et PS2. Faites-vous plaisir.