Retour vers  2011 RSumishiro

9/10 Excellent

Graphisme
Parti pris graphique attachant qui plaira aux amateurs de 3D à l'ancienne.
Son
Des compos dans un genre bien particulier, adorable.

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Ring^-27

  • 1 joueur
  • Scrolling vertical

Le monde du doujin, et de l’indie en général, se résume souvent à ce principe : on ne sait jamais sur quoi on va tomber. Perle ? Immondice ? Jeu tout juste sympathique ? Il faut longtemps chercher avant de trouver la perle rare qui vous réjouira des heures durant, vous scotchant à votre PC en dépit de vos Cave sur 360 ou de vos shmups favoris sur SNES. Moi, je l’ai trouvé, mon shmup of the year 2011, et merci le Comiket, il ne s’agit là ni d’Akai Katana, ni de Jamestown, ni encore d’un énième portage iOS.

Avec son nom plutôt étrange, ring^-27, sans doute prononçable « ring pow minus twenty-seven » (allez, c’est déjà mieux que Mushihime Sama Futari Black Label ou Ketsui Kizuna Jigoku Tachi Extra) est un shmup qui ravira un peu tout le monde : les amateurs de scoring sadique à la ESPGaluda II, les amateurs de shoots rétro ou simplement les gens qui veulent un peu de fun sur un danmaku pas infaisable.

Mis à part son nom, ce ring^-27 est particulier en tous points : premièrement, le package graphique attachant qui peut certes déplaire mais moi, en inconditionnel fan de Noctis, je le trouve extraordinaire. Ennemis originaux plus ou moins abstraits, faisant penser à ESPGaluda dont l’ambiance « planante » et également reprise pour nous offrir un space opéra atmosphérique avec des vaisseaux dignes d’un Uchuu Keibitai SDF. Côté son ensuite, on a là des compos magnifiques, je pourrais les écouter en boucle des heures durant, faisant penser un peu à Tag The Power of Paint, un peu à Sonic de temps en temps, mais tout de même unique. Décrire la technique de ring^-27, c’est un peu comme essayer de décrire un jeu sans parler de son gameplay : presque impossible.

Originalement sorti en bêta de trois magnifiques stages, la version complète en possède elle six. Quand je lançai cette version, je fus au début déçu en me disant que les stages 4 et 5 étaient plutôt courts comparé aux autres. Puis est venu le stage 6, inqualifiable d’autre chose qu’inqualifiable (toujours cette controverse linguistique …), d’une longueur impressionnante, avec une diversité de situations à faire peur à un Enforcer. C’est dit : jamais un doujin ne m’aura autant fait plaisir que celui-ci.

Outre tout ce qui a trait à la technique si bien réussie, reste le gameplay. Et là, si l’on s’attend comme dans un Moons à ce que les graphismes priment sur la jouabilité, eh bien on sera fort surpris de voir que l’on a là un exemple de maîtrise de scoring à la fois simple et compliqué, en plusieurs modes différents, addictif comme rarement.

Deux modes sont disponibles par défaut et deux autres viendront s’ajouter. Leurs noms ? Anchor, Bomb, Circle et Device (ABCD en somme). Côté difficulté, vous aurez droit à deux autres modes par défaut : Easy et Normal avec un mode Hard et un Extra qui viendront s’ajouter au fur et à mesure que vous avancerez dans le jeu. Autant dire pas pour tout de suite d’ailleurs car même en easy le jeu est terriblement difficile : si les trois premiers stages passent plus ou moins sans encombre, vous souffrirez lors des trois derniers !

Je vais détailler l’Anchor mode car ce ring^-27 impressionne par sa complexité : quasiment aucun tutorial n’existe et les modes de jeu sont parfois énigmatiques ; je n’ai personnellement saisi que très peu le fonctionnement du mode Bomb, quant aux deux autres ils sont encore plus compliqués …
D’où son nom, le mode Anchor vous permet de poser une « ancre », sorte de grappin, sur un ennemi en face de vous qui vous rapportera des tonnes de points tant qu’il restera en vie, ou bien encore tant que vous resterez en vie dans le jeu (plus difficile). Le jeu se joue en effet à simplement deux boutons sans smart bomb (mis à part en Bomb mode, et encore ce n’en est pas une à proprement parler …). Tant que votre ancre sera posée sur un ennemi, le rank grimpera peu à peu, augmentant ainsi la rapidité des boulettes qui risquent au bout d’un certain temps d’être aussi rapides que dans un Tatsujin ou un Daioujou. A vous donc d’opter pour la survie ou le scoring.

Du côté des armes, c’est byzance : des classiques homing, wide et front aux plus étranges comme par exemple cette sorte de boule qui comme un Under Defeat se donnera un but : détruire un tel ennemi et ne se partira que quand ledit ennemi sera éliminé. Ajoutez encore une bonne demi-douzaine d’armes supplémentaires et vous avez un arsenal aussi complet qu’un Compile.

Côté patterns, entre les lasers à la Daifukkatsu et les motifs sadiques à la Ketsui vous aurez de quoi faire avec une petite particularité : les boulettes qui vous abattraient si vous ne bougiez pas se colorent en rouge, pratique pour éviter des erreurs de trajectoire ou une mauvaise appréciation des collisions des hitboxes.

Ainsi donc, avec quatre modes de jeu, quatre difficultés, un soin tout particulier apporté aux graphismes et aux musiques, ajoutés aux bruitages fort bien efficaces et bien rendus, on obtient un délicieux mélange qui force l’admiration. Un doujin indispensable pour tout fan de shoot qui se respecte.

Lien de DL

Testé par NoPseudoIdea

Test crée le 26/11/11 à 15:01, modifié le 13/10/17 à 19:15