Retour vers  1987 SKonami

9/10 Excellent

Graphisme
: Konami maitrise la bête comme personne, pas de doute
Son
: La puce SCC enterrre toute concurrence à l'époque et met en valeur de très bon thèmes

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Salamander

  • 2 simultanés
  • Scrolling multidirectionnel

Spin-off complètant la pentalogie « Gradius » sur MSX, Salamander en est un des meilleurs épisodes. Et un des plus ardus, à tel point qu’on se demande qui de R-Type ou de lui est le plus vicelard…
Sorti entre Nemesis 2 et 3, on sent que Konami est ici au paroxysme de sa créativité, qui retombera hélas quelque peu pour le 3e opus de la série, et ce quelque soit le support.

Toujours est-il que la difficulté n’a jamais effrayé un shmupper, encore moins en ces temps reculés. Parce que maintenant, c’est une autre paire de manches. J’avoue que je bénis l’émulation qui, si elle banalise un peu la découverte de tels bijoux, les rend jouables le temps d’un test sans devoir passer 3 semaines en ermite à les maitriser.
6 stages à finir. Cela peut paraitre aisé après les 8 de Nemesis, et la quinzaine du 2.
Haha pauvres fous. 6 stages seront déjà bien assez !

Un jeu dur donc, on l’aura compris, mais surtout très original et audacieux, flamboyant et terriblement accrocheur, avec sa désormais célèbre alternance de stages horizontaux et verticaux.
La surprise vient dès le stage 1, qui propose une courte section qui descend. Elle vient aussi du changement du système d’armement, qui s’il comprend toujours les armes de bases sélectionnables avec les capsules rouges, comprend aussi la collecte de capsules spéciales.
Il en faut 15 pour accèder à des armes secondaires, grosso modo l’équivalent de celles récoltées dans les stages secrets de Nemesis 2. A nous homing, triple (!) laser et autres joyeusetés. Autre héritage de Nemesis 2, des pouvoirs temporaires, tels le scroll stop (qui fige le scrolling) ou le spark light, qui rallume la lumière dans l’abominable dédale obscur de Lavina.
Tout ceci contribue à offrir un gameplay riche, et on a l’impression de vivre une vraie aventure épique, semée d’embuches qui évoluent au cours du jeu.
D’autant que je n’ai pas encore mentionné le fait que le gameplay évolue véritablement à deux, car non content de devoir se partager les armes et bonus, la fameuse « combination » fait ici son apparition. On se retrouve au commande d’un destroyer, avec un joueur aux commandes et un à l’armement. Jouissif et terriblement novateur en 87 !

Cerise sur un gâteau déjà bien gaté par ses géniteurs, des « prophéties » sont cachées dans le jeu, et elles vous aideront à détruire des boss vraiment coriaces.
Cerise en équilibre sur la première cerise du gateau, il faudra en plus trouver un cristal caché et jouer avec la cartouche de Nemesis 2 insérée dans le slot2 pour parcourir l’aventure entière, à savoir un septième niveau (le dernier niveau de Nemesis 2, agrémenté en plus d’un boss maison) et accèder à la vraie fin.
Sinon, le pauvre joueur qui aura sué sans et eau assistera à sa défaite, bien qu’il ait fini le jeu à la régulière…

Ce fait révèle toute la personnalité de Salamander, un véritable ode au sadisme et une invitation envers les personnes qui aiment avoir des pailles sous les ongles et s’asseoir sur des objets louches.
Il n’en reste pas moins qu’il est intéressant de découvrir cette toute première mouture de Salamander, très différente de l’excellent Lifeforce, beaucoup plus célèbre et « player friendly », et possédant quelques ajouts scénaristiques par rapport à l’arcade.

Testé par Marthe2k3

Test crée le 25/08/08 à 16:37, modifié le 10/05/16 à 07:14