Shinjinrui – The New Type
A.k.a. Adventures of Dino Riki
Shinjinrui est un shmup pédestre à défilement vertical où l’on incarne un homme des cavernes qui évolue en dézinguant de méchantes bestioles préhistoriques, mais aussi d’autres créatures récurrentes du folklore vidéoludique…
Au départ, le personnage est très lent et se contente de lancer des petites pierres qui pourront rapidement évoluer en haches (qui évoquent immédiatement celles d’Adventure Island, du même éditeur), puis en boomerangs et pour finir en boules de feu multidirectionnelles. De nombreux items, dont power-up et speed-up, apparaissent en tirant sur des fleurs, des pots ou des crânes que l’on trouve en quantité assez généreuse tout au long des niveaux.
On commence avec deux points de vie que l’on pourra faire progresser jusqu’au nombre de huit en ramassant des cœurs. Le moindre contact avec un projectile ou un ennemi vous fera perdre un cœur mais également une compétence de rapidité et d’arme. On trouvera également un grand nombre de diamants éparpillés partout qui n’auront d’autre prétention que d’augmenter votre score.
Bien plus rarement au cours du jeu on pourra ramasser des ailes qui permettront de planer ainsi qu’une icône qui permettra de se transformer en bonhomme musclé doté de super-pouvoirs (ce personnage représente en fait Riki Chōshū, un catcheur populaire au Japon dont je reparlerai un peu plus bas).
On retrouve dans Shinjinrui l’une des particularités de certains autres shmups pédestres: le devoir de sauter au dessus de fossés ou de marais (à l’aide du second bouton). Ces moments sont rendus très difficiles à cause du défilement forcé qu’il faut gérer en même temps que son élan (le saut étant très bref) et comme tout est géré au pixel près et que la hitbox est énorme, ces passages sont pour la plupart très ardus à passer. Pour couronner le tout, l’absence de continues rend le jeu encore plus frustrant, un fait certes assez commun aux jeux de cette époque.
Entre la variété des ennemis, ce qui se passe dans le décor (statues qui vous crachent du feu, crevasses qui s’ouvrent au sol, etc…) et les différents passages de plate-formes, le jeu offre une certaine diversité mais ne comporte au final que quatre niveaux (assez longs ceci dit), le dernier reprenant les environnements des trois premiers, en plus dur bien sûr !
Le style graphique, enfantin et très typé japonais, est attachant et les sprites et les décors sont assez fins et détaillés pour un jeu datant du début de l’année 1987 sur ce support.
L’animation est rapide et la maniabilité nerveuse. Presque trop… Le jeu est notamment très difficile à cause de ça, on a trop souvent pas le temps de réagir face à des hordes d’ennemis alors qu’on est concentré sur le franchissement d’un fossé !
En bref, un petit titre sans prétention, maniable et amusant, qui possède un certain charme et un style peu commun, mais qui se révèle frustrant du fait de sa difficulté bien trop élevée.
Lorsqu’on regarde l’univers du soft, le look du perso et qu’on voit que c’est Hudson qui en est responsable, on ne peut que penser à la série des jeux avec Takahashi Meijin. En réalité, c’est Riki Chōshū, un catcheur à l’époque très populaire au Japon, qui incarne notre personnage en nous dotant de super-pouvoirs lorsque l’on prend un item caché représentant son visage. Un testeur du site videogameden.com évoque le fait qu’il s’agissait probablement d’une volonté de la part d’Hudson Soft de mettre en scène à l’époque des personnages populaires dans leurs jeux comme ce fut le cas de Takahashi Meijin avec la série Adventure Island (qui connaîtra un succès incomparable).
A noter que le jeu est sorti aux USA en 1989 avec comme titre Adventures of Dino Riki.
Testé par Yves M
Test crée le 28/04/14 à 03:49, modifié le 25/01/17 à 16:53