Sorcer Striker
A.k.a. Mahou Daisakusen
Pourquoi ce titre?
"La guerre de la magie" en japonais.Petite compagnie encore méconnue à l’époque, Raizing allait connaître son premier succès en 97 avec Mahou Daisakusen (« la guerre de la magie », notez au passage l’amusant engrish du titre anglais), épisode 1 d’une trilogie ambitieuse et pionnière du style « shooter fantasy ».
Dans un monde médiéval steampunk un peu étrange, où les dragons et chevaliers en armure côtoient des chars d’assaut et autres curiosités futuristes, vous choisissez parmi 4 archétypes (guerrier, magicienne, ninja et ses shurikens, nécromancien lanceur d’os,… les rôlistes se sentiront chez eux, on est en plein dans AD&D) pour survoler de verdoyantes contrées et ravager des hordes de monstres hargneux. Ces 4 personnages, connus comme la « Mahoo Team« , serviront de mascotte à presque tous les shooters Raizing où ils feront de fréquentes apparitions, notamment en persos cachés. Certains ennemis, comme les châteaux-tortues par exemple, sont aussi devenus des emblèmes, redéveloppés très fréquemment dans les productions ultérieures (les mauvaises langues pourront aussi y voir du recyclage par pure flemme…)
L’armement est original et varié, divisé en 3 types: frontal , 3-way et homing. En ramassant consécutivement le même type d’arme, sa puissance augmente. Les tirs diffèrent bien sur suivant chaque personnage, la smart bomb est malheureusement la même pour tous.
Les visuels sont très travaillés et agréables, pas toujours très cohérents vu l’univers étrange qui est celui de la série, certains boss ou ennemis sont impressionnants (comme l’énorme trône royal) et le jeu réserve certaines surprises et des rebondissements dans la construction des niveaux, notamment à la fin. Le style graphique est cependant assez ancré dans son époque, certains passages ont pris un bon coup de vieux, avec un côté old school (principalement dans le choix des couleurs, souvent un peu passé de mode) mais pas forcément déplaisant ceci dit.
Mahou Daisakusen est très facile à prendre en main, la jouabilité est excellente, la difficulté très progressive avec un niveau plutôt sévère sur la toute fin, pour ne pas rendre le travail des experts du stick trop facile. La musique est agréable dans l’ensemble, sans marquer les mémoires, on l’entend au final de toutes façons assez peu, couverte qu’elle est par les explosions quasi constantes.
Premier épisode d’une série originale (sa suite mêlera shmup et… course « automobile » dans un mélange étrange, le dernier volet sombrera dans le manic extatique le plus sauvage), Mahou Daisakusen a vraiment lancé la tendance du shoot inspiré du RPG médiéval, ainsi que la compagnie Raizing tout entière. Un jeu qui a un peu vieilli, plus que d’autres de la même année, mais qui reste une belle référence.
Testé par Katmoda
Test crée le 12/09/04 à 17:56, modifié le 3/08/19 à 13:21