C’est avec peu de goût que je prends une console pour jouer à un nouveau Space Invaders, j’ai encore en tête l’épisode Revolution, bien trop fade, et puis Space Invaders à l’ère des EspGaLuDa… Mais que voulez-vous : le shoot a 30 ans, moi-aussi, nostalgie, c’est parti !

Premier contact, une jolie voix de mademoiselle, une interface classieuse en noir et blanc made in 1978 et des menus en anglais qui nous proposent différents modes de jeu : arcade, ranking (classez-vous en fonction de votre score), network (versus en local, ou en WiFi).

Le mode arcade est lancé et, bonne surprise, on pense tout de suite à REZ : les tirs du vaisseau s’intègrent parfaitement à la musique, au point qu’on joue d’abord en rythme. Les graphismes sont très stylés et donnent au jeu un côté « boite de nuit un peu ringarde » (1978 oblige !) vraiment agréable, en tous cas pour le niveau 1, car il faut avouer que les suivants sont limite mauvais goût. Les fonds d’écrans sont animés mais le jeu reste très lisible (on peut de toute façon les désactiver). Le jeu se déroule sur l’écran du bas, l’écran du haut porte le score et les autres compteurs.

Le gameplay s’avère assez riche : vous disposez d’armes différentes (tir large, laser, bombes, bouclier), il faut pour en changer détruire 4 aliens de même couleur, au passage : les aliens se font assez agressifs, avec de nombreuses attaques différentes ; les UFOs sont toujours de la partie mais apportent des surprises : les jaunes lancent une roulette de bonus (vie supplémentaire, points, etc…), les multicolores surtout sont importants car ils vous envoient dans un round bonus où une mission particulière vous sera assigné (détruire 30 aliens, 10 UFOs, etc…), si la mission est réussie vous passez en mode Fever, mode qui vous permet de scorer un max pendant un certain laps de temps ; tout ceci confère au jeu un vrai rythme et d’ailleurs un compteur de Chains a été ajouté, il fonctionne comme dans DDP, référence !
Vous le voyez, même si le jeu offre une vraie progression par niveaux (ponctués par des boss qu’on affronte alors sur les deux écrans), il reste un jeu de scoreur : des points pour une colonne ou une rangée détruite, des points pour une couleur éliminée (vous avez dit Radiant Silvergun ?), des points de « no miss bonus » (tiens ? re-DDP !), et d’ailleurs, après chaque boss votre score déterminera votre rang (C, B, A, voire S, allez tous en cœur : comme dans Ikaruga !).

C’est clair : ce Space Invaders Extreme mange à tous les râteliers, mais à l’usage il s’avère en fait extrêmement plaisant et bien plus qu’un simple mélange des idées en vogue, le jeu a son identité propre grâce notamment à sa musique et au nombre de choses à faire pour scorer. On peut même dire que grâce à tous ces clins d’œil, il y a dans ce soft un petit côté « champagne » qui colle bien à l’anniversaire du Père des shoots.
Cerise sur le gâteau, le WiFi vous permettra de voir votre classement mondial (très addictif !), ou d’affronter un autre joueur en versus (géré comme un versus dans Tetris).

(NDLR: le testeur a noté le jeu 8,5/10, et a clairement spécifié en jeux liés : « TOUS LES SHMUPS EXISTANTS DEPUIS 30 ANS !!! »)