Space Turtle Ship
Il n’y a rien d’anormal à ne jamais avoir entendu parler de ce shoot sorti en 1991. Pourquoi ? Tout simplement à cause de son origine certes orientale mais pas du tout japonaise. Voici avec Space Turtle Ship (ou Uzu Keobuksen à vos souhaits) un soft Coréen. Attention pour la compréhension des menus et des dialogues il va être difficile de traduire car le tout est intégralement en Coréen. Inutile d’insister sur le fait que la cartouche quasiment introuvable subit une légère inflation (-_-) bien aidée il faut le reconnaître par sa localisation unique dans son pays d’origine.
Pour expliquer le titre un léger cours d’histoire s’impose. A la fin du XVI ième siècle la dynastie Coréenne Chosŏn alliée avec à la dynastie Chinoise Ming s’oppose à l’ Empire Japonais de Hideyoshi Toyotomi. Forcément en résultent de très nombreuses batailles et dans l’une d’elles (No Ryang) une nouvelle arme maritime est utilisée pour la première fois. Le navire blindé surarmé le Keobukseon ou bateau tortue fait ainsi son apparition., aujourd’hui considéré comme un relique de ces temps anciens et exposé dans certains musées. Cet événement explique en grande partie la provenance de ce titre curieux. On peut traduire pour les non anglophones Space Turtle Ship par Le Bateau Tortue de l’Espace (Cqfd).
Après cette digression historique revenons-en au jeu en lui-même. Aux commandes de votre « Bateau Tortue » vous allez parcourir huit niveaux dans des environnements souvent indépendants les uns des autres. Car votre vaisseau est capable de saut dans les espaces temps. Donc on commence par parcourir des niveaux préhistoriques, puis médiéval, voire futuriste. Le bestiaire change en conséquence tout comme les boss donc certains sont complètements surréalistes (le clown jongleur par exemple !). Certains passages apportent son lot d’incohérences flagrants avec par exemple des sortes de fantômes roses au milieu de bâtiments de la guerre typés 1945. Le dernier level très parodique et incongru confirme bien cet aspect atypique.
Mais comme le tout possède un visuel plutôt correct on s’habitue vite à ce melting pot et on cherche surtout à déceler les nombreuses références à d’autres shoots de cette bécane. Car elles sont plutôt nombreuses avec des airs de Aleste (Compile) voir de Twin Cobra. La smart bomb fait furieusement penser à celle de Raiden. Ce style graphique mélangeant différents visuels donne un vrai cachet à ce soft qui jouit en plus d’un bon gmeplay bien que classique.
Le tout se base sur un système d’upgrade qui permet d’accroitre son armement en deux phases. La première permet de développer un tir classique, qui passé un certain nombre d’item collectés, se transforme en tir jaune cerclé puis en vagues rouges. Mis à part leurs puissances (et l’aspect de votre vaisseau) ses deux ultimes améliorations évitent la mort instantanée grâce à un bouclier qui fait juste downgrader votre arme si on est touché. Car le tir basique (rouge) ne protège en rien et une boulette suffit à provoquer notre perte de vie. Autant vous dire que le soft se joue quasiment en one life sans quoi votre armement sera si faible qu’il sera impossible de progresser.
D’autre part le jeu est plutôt long (huit niveaux) mais surtout très corsé. La faible rapidité de base (sans les speeds ups) du bateau tortue avec en plus son énorme sprite ne rend vraiment pas la tache aisée. Même si le soft n’est pas insurmontable il requiert un certain entrainement et dextérité pour accéder à la fin. Sans compter certains boss bien résistants et vicelards à souhait.
Quant on découvre par hasard ce soft on s’attend à une bouse des familles. Mais la surprise plutôt bonne tranche avec cet a priori trop hâtif. Attention jamais ce shoot ne pourra attendre l’excellence des références du support mais il permet de passer de bons moments pour les amateurs de vertical à l’ancienne. Et puis ce patchwork visuel donne un aspect très sympatoche.
Testé par Trizeal
Test crée le 11/08/10 à 21:11, modifié le 29/04/16 à 07:41