Super Laydock
Il y a des shmups qui ne paient pas de mine. De prime abord on a la sensation d’une vieille bouse lente, pas très belle ni très difficile. Bizarre de débuter un jeu comme ça d’ailleurs, peut-être un signe des temps, où les développeurs prenaient le temps de développer leurs jeux et d’installer l’ambiance, quitte à refroidir au premier contact.
Super Laydock est un de ceux là indubitablement.
Les deux premiers levels vous ennuieront gentiment, et le jeu sera tout juste sauvé par un tir à deux niveaux, aérien et terrestre, à la Xevious.
Mais au bout de quelques niveaux, ça s’emballe.
La difficulté tout d’abord, prend un sacré coup vers la moitié du jeu (aux alentours du niveau 7).
Les décors deviennent beaucoup plus travaillés et variés que le sempiternel ciel étoilé.
L’armement devient un peu plus funky, et on peut troquer le petit missile air-sol pour de nouvelles armes secondaires, laser, missile ou tir sol-air double. On pourra même choisir sa vitesse à partir du stage 4.
Super Laydock fait partie de ces rares jeux qui ne respectent pas de schéma établi, ce qui lui donne un charme particulier. Les stages sont de longueur très variable, certains n’ont pas de boss. Le niveau 3 n’est qu’un combat contre un serpent métallique, tandis que le niveau 6 vous propulsera à toute berzingue à travers un champ d’astéroïdes, tout en ayant des vagues d’assaillants arrivant du bas de l’écran. Les stages 10 et 11 constituent de vrais labyrinthes, où l’observation du décor sera aussi importante que la destruction des ennemis, et les 3 stages finaux n’en forment qu’un seul gigantesque !
A l’inverse de la plupart des shmups, le jeu prend véritablement tout son sens à deux. Que d’heures j’ai passé en coop sur ce jeu… Car Super Laydock, comme beaucoup de shmups old school, demande une bonne connaissance des niveaux. Ainsi, certains seront difficiles à franchir seul ( à se demander même si ça a été prévu pour parfois….), tandis que ce sera bien plus facile si chacun des joueurs prend des armes secondaires complémentaires. Un mauvais choix d’arme, et c’est la galère assurée (voir même l’impossibilité de finir le niveau), à tel point qu’il vaudra mieux carrément recommencer le niveau.
Chaque joueur a une jauge de vie (pas de mort immédiate ici) et une troisième barre correspond à l’énergie commune des deux vaisseaux, quand ceux-ci sont arrimés.
Un peu à la manière de Salamander, les deux joueurs peuvent ne faire plus qu’un, partageant une plus grosse puissance de feu, mais également un plus grosse hitbox.
Le décrochage s’effectue quand la jauge est vide, et des bonus sont là pour la remplir de nouveau, ainsi que les jauges de vie individuelles.
Décidément à l’opposé total de la mouvance moderne, Super Laydock est long (14 niveaux) et possède même un système de password pour sauvegarder sa progression.
Le MSX se dote encore une fois d’une sacrée exclu ( à vérifier cela dit, les ordis nippons étant mystérieux), qui a certes pas mal vieilli, mais qui mérite d’être essayée en regard de toutes les originalités qu’elle présente pour un jeu aussi vieux.
Testé par Marthe2k3
Test crée le 25/08/08 à 13:24, modifié le 4/03/18 à 19:23