Peu de temps après le curieux Highly Responsive to Prayers Zun publiait cet épisode: The Story of Eastern Wonderland, toujours sur PC88. L’idée d’une hybridation bizarre avec un casse-brique passe à la trappe, il s’agit cette fois ci un shoot vertical plus conventionnel, première vraie étape de la série.

La petite Miko tiens toujours le rôle principal: encore équipée du même tir « lance-cartons » (qui ne changera que très peu au long des nombreux épisodes), elle traverse de longs et souvent très sombres niveaux se terminant par un petit dialogue menant à l’affrontement du boss. Les petits carrés [P] font leur première apparition à l’écran: en les ramassant, une jauge de pouvoir augmente, ajoutant des cartons au tir de l’héroïne. Celle-ci dispose aussi d’une jolie smart sur fond lunaire, rendant invulnérable et infligeant des dégâts supplémentaires. Première apparition aussi des cutscenes de dialogues, entre l’héroïne, un moustachu et les méchants. Les subtilités du scénario échapperont cependant aux non-japanophones.

La disposition de la zone de jeu est typique, avec cette bande à droite servant à afficher indicateurs et scores. Dommage peut-être qu’elle soit si grande, réduisant pas mal l’espace utile pour transformer un peu artificiellement l’écran en vertical.

Construits sur un modèle simple, les niveaux ont une conception plus ou moins réussie. Certains sont tout de même un peu ennuyeux, avec de longs temps morts (appuyés par un scrolling souvent lent), d’autres nettement plus pêchus. Mais le réel intérêt se situe bien sur au niveau des boss, avec l’apparition des motifs de tir fétiches du développeur (tir en étoile, tirs à changement de direction, lasers qui se transforment en boulettes, etc), qui seront repris et retravaillés des dizaines de fois.

Sans sombrer encore dans l’orgie, certains boss sont vraiment gras et pas évidents à négocier. La difficulté est dans l’ensemble plutôt moyenne, seuls certains méchants de fin, dans les niveaux avancés, sont vraiment coriaces.
Premier jet d’une longue série de remodelages, The Story of Eastern Wonderland, bien que vieux, est intéressant, parfois monotone mais agréable à jouer.