Retour vers  1996 XTeam 17

4/10 Dispensable

Graphisme
De qualité variable, certains passages sont assez beaux malgré tout, et les armes font de jolis motifs
Son
Bande son acid tech qui a pris un terrible coup de vieux, les nostalgiques des débuts de la techno commerciale apprécieront sans doute =)

X2

  • 1 joueur
  • Scrolling multidirectionnel

1996: la toute jeune playstation, encore bien pauvre en shoot, accueille dans son répertoire la suite d’une star de l’amiga, Project X. Sobrement baptisé X2 (on peut pas toujours être à fond…), le jeu est toujours produit par la Team 17, célèbres équipe parents de Worms, entre autres.
Le premier épisode faisait date en 92, avec ses visuels bluffants, mais pouvait décevoir par son gameplay très pointu et sa difficulté corsée: sa suite suit un chemin qui semblerait à première vue assez similaire…

Passée l’animation d’intro, au look assez typique des premières productions playstation, on se retrouve face à un écran d’intro tout simple, relevé d’une bande son techno bien datée des années « acid ». 2-3 chiches options, le choix entre deux vaisseaux (un lent mais fort, un rapide mais faible) et c’est parti. Project X2 est un shoot à barre d’énergie: on n’explose donc pas directement si on se fait toucher. La gestion des dégâts est curieusement répartie entre les tirs ennemis, qui font des dégâts mineurs, et les collisions avec décors ou sprites, qui sont 9 fois sur 10 directement fatales, c’est très curieux…

Le look est dans l’ensemble plutôt pas mal. Des décors très « wormesques », bien travaillés, hébergent des ennemis de belles tailles, aux designs assez amusants: même si rien n’est vraiment hallucinant, on pouvait malgré tout s’enthousiasmer à la vue des screenshots. On est cependant loin de l’orfèvrerie de Project X premier du nom, l’intégration entre 2D et 3D pre-render n’est pas toujours merveilleuse, certains sprites « bavent », le décor saccade parfois…

Comme dans le premier épisode, des voix off commentent l’action et donnent des conseils: surprise sympathique, on vous indique de temps en temps un changement de propulsion, et le jeu alterne entre phases horizontales et verticales.

L’armement peut paraitre complexe (5-6 sortes de tirs frontaux, dont un lance flamme, des options à la pelle…) mais reste en fait très bourrin. La gestion de cet armement est d’ailleurs assez déséquilibrée: en début de partie, nu comme un worms, abattre le moindre petit ennemi est un challenge. En fin de partie (si vous y arrivez…), on parvient à être plus lourdement armé, et c’est peut dire… La vaisseau peut transporter, au max : un gros tir frontal + un 3-way, 4 missiles, 2 homing, 2 gros lasers guidés, une sorte d’immense fouet électrique, 2 tirs verticaux et 3 options. Une débauche de matériel avec 2 conséquences majeures :
1. Le jeu deviendrait plutôt facile, sauf que
2. Le jeu devient complètement illisible
Certains levels sont en effet une vibrante démonstration des erreurs à éviter en développant un shoot… Un level dans en camaïeu de bleu, un vaisseau bleu, des ennemis bleus, des tirs ennemis bleus plus bien sur vos 70 tirs personnels.
Bleus…

Un vrai cauchemar de jouabilité, on y comprend rien, et comme les ennemis encaissent comme des tanks, et que le moindre choc dans le décor est fatal (reste à réussir à distinguer le décor…), on en vient vite à quitter le jeu, écœuré.
Un titre non dénue de qualités donc, mais qui laisse une impression diffuse de jeu un peu bâclé, avec une difficulté très mal dosée et surtout une lisibilité effroyable.

Testé par Katmoda

Test crée le 1/01/70 à 01:00, modifié le 23/10/17 à 19:02