Dernier volet en date de la longue famille des 19XX (commencée en 84 avec « 1942 – Midway », 1944 – The Loop Master a en fait été développé pour le compte de Capcom par 8ing/Raizing, société qu’on ne présente plus, auteur de carnages comme Battle Bakraid, Batrider ou encore Dimahoo. De quoi s’attendre, en lisant la mention « supported by Raizing » à un shmup exemplaire: l’héritage d’une saga mythique remixée par les maîtres du manic shooter ! La situation, au final, n’est pas si merveilleuse…

Première surprise: dès l’entrée du premier niveau, la mention « 15 levels left » apparaît. 16 niveaux! Une vraie orgie, respectant les antiques 19XX et leur troupeaux de niveaux interminables, surprenant pour un shmup moderne et surtout pour du Raizing, avec leurs jeux réputés intenses mais trop courts.
La bande son ensuite est vraiment réussie, du gros rock’n’roll qui colle bien à l’action. Les graphisme sont vraiment très sympas, sans être exceptionnels pour l’année cependant. Les décors classiques sont rendus avec classe, les sprites ennemis sont eux aussi typiques, mais bien animés. Au menu armement on dispose d’un frontal pas très rigolo, d’un tir à charge qui met d’ailleurs des heures à charger et d’une smart. Pas de vaisseaux au choix, c’est très dommage, surtout vu le relatif ennui de l’armement proposé.

La jouabilité est très bonne, le jeu relativement facile du moins au début. Il propose quelques points originaux (modules vulnérables et « suicidables », attaques à charge rigolotes, petit bonhomme qui s’éjecte quand on se fait descendre) et est très plaisant à jouer.

Pour le négatif on reprendra la premier positif: 15 niveaux, certes, mais l’ennui s’installe à la fin du 6 ou 7ème. Le levels sont archi courts et s’enchaînent de façon aussi monotone que possible. Sans parler des boss: char, avion, bateau, et on recommence, char, avion, bateau… On retrouve un peu les sensations des premiers épisodes: c’est joli, jouable, bien fait, mais il faut être motivé pour vouloir en découdre jusqu’au bout…
La résolution à la GigaWing, tout en largeur, ne colle aussi sans doute pas vraiment aux 19XX, shoots verticaux par tradition. Le changement est en tous cas assez déstabilisant. Une tradition verticale passe visiblement, comme avec les Strikers, assez mal à l’horizontal.
Un volet assez mitigé donc, car plutôt lassant à l’usage, une déception pour un jeu Raizing…