La familles des After Burner à toujours fait sensation en arcade, où elle bénéficiait très souvent de cabinets dédiés, comme le fameux R360 de Sega. La version Megadrive d’After Burner 2 est moins axée sur les sensations fortes, même si au niveau technique la conversion de l’arcade est plutôt réussie.

Aux commandes du célèbre chasseur, vu de derrière, on affronte des vagues ennemies à coups de mitrailleuse et de missiles, à travers des niveaux aux transitions complètement arbitraires (on apprendra ainsi que la nuit tombe salement vite dans le désert ;).

Les différences avec l’arcade son assez notables: l’action va d’abord globalement bien moins vite, le jeu a malheureusement perdu son impression de vitesse décoiffante. Le contrôle de l’engin est assez différent de l’original, si cette version garde la possibilité de faire varier sa vitesse (comme dans After burner 2 donc) et de faire ces impressionnants tonneaux, les déplacements de l’avion ne fonctionnent cependant pas pareil, celui-ci ne revenant pas à une assiette horizontale quand on lâche la manette. Au niveau des contrôles, un bouton déclenche le tir de missile, les deux autres influent sur la vitesse. Et la mitrailleuse alors? Elle est automatique, l’avion tire tout le temps… Un peu dommage niveau réalisme, et assez saoulant au niveau du bruitage en boucles…

Les graphismes sont plutôt agréables, même si certains décors sont devenus d’une pauvreté minimaliste qui fait qu’on se demande parfois ce qu’ils sont sensés représenter. L’impression de mouvement est relativement bien rendue, surtout dans les tonneaux qui sont toujours aussi bluffants, mais rien d’aussi violent que dans la version arcade.

La bande son est inspirée de l’arcade, en moins richement instrumentée. Certains thèmes sonnent d’ailleurs carrément faux, comme le morceau « After Burner » par exemple, un vrai carnage.

On retrouve au niveau gameplay le défaut classique des FPS en fausse 3D, avec des situations souvent confuses et peu lisibles, des tirs paraissant loin mais qui en fait sont déjà tout près. Difficile de dire a quelle altitude se trouve un tir ennemi, les collisions sont parfois farfelues, tout comme les déplacements des adversaires. La relative lenteur de cette version 16 bits atténue cependant un peu le phénomène, rendant l’action moins frénétique et donc plus facile à déchiffrer.

Une conversion pas exempte de défauts donc, mais au final plutôt réussie et assez bluffante au niveau technique.