Hello World Project frappe encore! Après l »excellent VAX11 , voici AREA 2048 dans sa version 1.02, un shoot visiblement inspiré, au moins sur les graphismes et les explosions, des oeuvres de Kenta Cho.
Les vaisseaux sont géométriques, translucides, minimaux comme le décor. Le joueur peut se déplacer librement, comme dans Asteroids, sur une grande zone carrée.

Pour s’y retrouver, le joueur dispose d’un radar permettant de repérer les ennemis. Les tirs ont une portée importante, ce qui permet de dégommer des cibles hors de vue. En plus des touches de direction, deux boutons sont utilisables. Le premier, on s’en doute, est le tir. La bonne surprise, c’est que le tir se verrouille sur un ennemi, sur lequel un carré apparaît. Concrètement, cela permet de se déplacer en restant pointé vers l’ennemi, et de tourner autour plus facilement. Cet effet n’est pas évident au début, les ennemis se faisant abattre trop rapidement (niark niark) mais ca devient vraiment utile sur les boss ou dans les niveaux supérieurs, peuplés d’ovnis coriaces.

Le second, appelé « spécial », va provisoirement reculer la caméra, une plus grande partie de la zone de combat devenant visible, tandis que le tir va arroser plus fort et plus largement. Très pratique pour faire le ménage quand il y a trop de monde, ou pour pulvériser un boss. De plus, il me semble qu’on devient temporairement invincible. Ce spécial nécessite un peu de temps pour se recharger, une charmante voix féminine se chargeant de vous avertir.
Le jeu, proposé en trois niveaux de difficulté, est découpé en « areas », chacune composée de « scènes » à nettoyer complétement. La dernière scène vous fera affronter un ou plusieurs boss, parfois composés de plusieurs parties à détruire. Les boss étant immobiles, ils ne sont pas très difficiles à vaincre. Le reste du temps, il faudra être très mobile, sinon c’est la mort assurée.

Le jeu utilisant BulletML, on retrouvera des patterns de tirs qui ne sont pas sans rappeler, encore, les Kenta Cho.
L’ambiance sonore est jouissive. La musique est speed comme il faut, les effets sonores blippent dans tous les sens. Le jeu se prend en main rapidement et la visée automatique combinée au spécial permettent de se lâcher avec style sans jamais tomber dans la facilité.
Cette invitation au carnage plonge le joueur dans le jeu et, comme le chronomètre qui défile et qui oblige à finir le jeu rapidement, imprime un sentiment d’urgence et de puissance (illusoire !) qui pousse à abuser du spécial.
Tout cela concorde à créer une ambiance déchaînée et à faire monter le plaisir.

Même si Area 2048 est un poil répétitif, on prend franchement son pied. Personnellement, j’apprécie énormément les shmups sans power ups (comme Ikaruga), dans lesquels on a un arsenal limité qu’il faut gérer au mieux. Ici, pas de bouclier-big bang, mais un spécial du meilleur goût !