Batsugun

Souvent présenté comme le père des manic shooter, Batsugun est le dernier shoot développé par Toaplan avant sa banqueroute et que le reste des équipes n’aille rejoindre Cave. Vous ne serez donc pas étonnés si je vous dis que ça va vite, très vite (trop vite ?) et que l’on a affaire à un shoot d’homme, du genre qui se parfume au gasoil.
Comme toujours chez Toaplan, les sprites sont variés et bien détaillés, les décors super fins (la transition plage/mer au niveau 2 est hallucinante de qualité) et les tirs hostiles sont rapides et vicieux. Les boulettes sont lâchées dès que le vaisseau ennemi apparaît à l’écran (voir avant), les ennemis arrosent copieusement et se pointent en rangs serrés pour donner au final un challenge plutôt relevé (attention de « plutôt dur » à « AAAAAAH AU SECOURS »)©.
Heureusement, la maniabilité du piou-piou (choisi parmi les trois dispos) est sans faille et le système d’upgrade bien pensé, combinant power-up et expérience -à noter que se faire toucher augmente la jauge d’expérience- les tirs lorsque vous êtes au taquet (level 3) recouvrant alors une bonne partie de l’écran. Revers de la médaille, les boulettes ennemies sont masquées par le déluge de feu, ce qui peut à la longue vous rendre soit aveugle soit épileptique, particulièrement en face de boss qui défouraillent sévère -genre aux deux derniers niveaux-. Cependant, on a toujours l’impression de pouvoir passer entre les balles avec le bon timing et à condition de ne pas laisser les méchants s’installer dans l’aire de jeu.
La version émulée ne dispose hélas pas du son, qui n’a cependant rien d’exceptionnel (cf. la version Saturn) et souffre de quelques bugs graphiques (sur le premier niveau notamment) mais qui ne sont pas très gênants.
Pour un jeu sorti en 1993, Batsugun tient encore la route aujourd’hui en proposant une action intense et ne se laissant aucun répit.. C’est un peu comme une voiture de sport, roots, simple, ça ne vous pardonne aucune erreur mais c’est terriblement jouissif.
Testé par Mark Matrix
Test crée le 1/01/70 à 01:00, modifié le 5/04/16 à 17:12