Blue Falcon est un manic shooter réduit à sa plus simple expression: un vaisseau, des ennemis, des patterns, des boss. A vrai dire, si on se demandait ce à quoi aurait ressemblé un manic sur MSX, voilà en gros le résultat…

Inutile de le cacher, c’est vraiment un jeu qui ne vaut que pour ses patterns et son système de score ! Vous commencez par choisir le type de tir de votre vaisseau, direct et rapide ou plus lent mais plus large, et vous voilà parti pour une promenade dans des patterns assez amples… Pour scorer, plusieurs façons: soit choper tous les bonus qui suivent la destruction des ennemis, soit jouer en « core break ». C’est quoi le core break ? Et bien, c’est tout l’intérêt du jeu : chaque ennemi a un cœur, et à vous de d’abord locker ce cœur avec vos satellites puis de détruire l’adversaire d’un coup ! Ainsi apparaitront des bonus supplémentaires qui feront passer votre score du simple au double, voire plus si vous enchainez les destructions en accomplissant des « core chain ».

Pour le reste, c’est classique, le maniement « usuel » de ce type de shoot est repris à la lettre, bref, aucune surprise. Ces nappes de tirs sont baignés par une musique technoide sans grand intérêt…

Le choix délibéré des programmeurs de nous offrir un jeu aussi dépouillé ne fera certainement pas l’unanimité, il est évident que si le rendu visuel avait été plus travaillé, le jeu aurait eu une toute autre saveur… Les motifs de tirs sont décidément le principal intérêt du jeu, qui aurait gagné à être plus travaillé.

Un choix étonnant donc, pour un jeu qui au final laisse assez froid, surtout compte tenu du fait qu’il reprend la sempiternelle recette du manic shooter, à savoir patterns bien calculés et scoring system avancé, mais sans les autres éléments ludiques qui ont eux aussi leur importance.