Retour vers  2004 CMarsbound

9/10 Excellent

Graphisme
Epurés, bonne direction artistique. Niveau de détail et résolution ajustable pour tout type de bécane.
Son
Excellentes musiques collant parfaitement à l'action

CloudPhobia

  • 1 joueur
  • Scrolling horizontal

Pourquoi ce titre?

Une peur irraisonnée des nuages ?

Bakoom !
Vous vous rappelez cette onomatopée lors des explosions de Dragon Ball quand on était gamins?
C’est la première chose qui me vient à l’esprit en arrêtant de jouer à Cloudphobia.
La claque quoi…

Par où commencer ?
Par le rythme de jeu hyper nerveux qui vous sèche en 20 secondes la première partie? Par le graphisme dépouillé mais élégant, mélangeant 3D précalculée et 3D temps réel ?
Par la bande son enchanteresse mêlant musique planante et explosions à tout va? Ou bien par le système de jeu qui sort de l’ordinaire ? Commençons par ça tiens.

Un bouton de tir (Z), un bouton pour larguer des homings (C) (8 dispos) et une troisième bouton (X) pour actionner les turbos.
En effet ici, un turbo permet d’accélérer le scrolling et le déplacement dans l’écran de votre mecha. Car il s’agit ici d’une course contre la montre permanente, d’où la vitesse effrénée du jeu. En moins de 3 minutes on doit franchir le niveau et buter le boss comme il se doit. Facile me direz vous, sauf que non content de slalomer entre des nuées d’ennemis et de missiles, vous devrez ici protéger votre mothership, qui se trouve hors écran. Ainsi, tout ennemi qui ressort de l’écran indemne inflige des dommages à votre base.
Butez-les, et vous perdrez du temps et votre propre énergie si vous rentrez en contact avec les dits vilains.

Simple mais génial, car le dilemme se situe à tout moment entre speeder pour avoir le temps de déssouder le boss, protéger votre forteresse, et économiser votre énergie et vos missiles.
Alors Cloudphobia shoot ultime ? La première version de ce test répondait non, car pendant longtemps, Cloudphobia était une démo d’un seul et unique niveau, ce qui laissait reconnaissons-le un goût amer.

Halelluia mes frères de laser, puisque le jeu est désormais terminé et qu’il compte 5 niveaux.
Alors certes, on ne criera tout de même pas à la perfection, le jeu ayant été réalisé par un obscur japonais apparemement seul, et ne pouvant donc pas lutter avec une production « pro ».
Mais nom de nom ça s’en rapproche drôlement !
Le soin du détail apporté est remarquable, en témoignent ce souci de présentation par vignettes typées manga pour conter l’histoire, la barre d’énergie qui se rétracte quand on arrive en haut de l’écran pour ne pas gêner la lisibilité, ou encore un petit bruit de scratch qui indique que l’on s’approche un peu trop d’un projectile ennemi.

Le scoring system n’est pas au coeur du jeu, puisque le score tient davantage à l’état et la vitesse à laquelle vous arriverez à la fin de chaque stage. Et ce score rechargera dans une certaine mesure les barres d’énergie et votre stock de missiles. Pas de système imbitable ici donc, tout reste dans la logique du gameplay.

Le level design loin d’être générique ou passe partout comme on aurait pu le craindre, s’avère inspiré !
Si le premier niveau est exclusivement aérien, le second voit arriver des obstacles ou le passage en infrarouge dans un tunnel obscur. Le troisième stage nous immerge en pleine bataille spatiale digne de Raystorm, avec un passage bien jouissif a slalomer entre des dizaines de missiles (musique épique avec choeurs à l’appui), tandis que le niveau suivant se la joue AeroBlaster avec des couloirs qui se divisent.

Cerise sur le gâteau, on dispose de deux robots, qui offrent un gameplay radicalement différent, puisque si le premier dispose d’un tir frontal classique, le second est équipé d’une épée, et impose un gameplay constamment au corps à corps.

Après ce concert de louanges, on pourra toujours objecter une durée de vie un peu faible (à la Thunderforce 6, 15-20 minutes) mais le rythme effréné du jeu se prête bien à ce format court. On pourra aussi contester le choix « à la dure » du concepteur, un crédit et basta, pas de continue. Cela dit comme un stage practice est disponible, on ne lui en tiendra pas rigueur.

Un dernier défaut pour certains matérialistes : le jeu n’existe pas en version boite, mais à 7 euros, je vois peu de jeux avec un aussi bon rapport qualité prix dans ce registre. Bon côté des choses : le jeu vérifie si il y a une update à chaque partie lancée, on peut donc en déduire que cette version 0.38 n’en restera pas là et se bonifiera avec le temps. Un des meilleurs shmups PC sans hésitation, qui n’a pas à rougir avec la plupart des shoots consoles. Foncez !

Testé par marthe2k3

Test crée le 26/04/11 à 11:13, modifié le 9/03/16 à 18:18