Retour vers  2010 DCave

8/10 Très bon

Graphisme
Excellent travail graphique. Fins, colorés et étonnamment lisibles malgré une surabondance de sprites quasi continue. Néanmoins certains choix de couleurs peuvent paraitre trop vifs et criard.
Son
Bande sonore Identique à l’originale et dans la même veine que son prédécesseur Daioujou. Les mélodies sont entrainantes alternant solos de guitares et de claviers sur des rythmiques pêchues. Bruitages et effets sonores d’excellente facture.

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Dodonpachi Resurrection

  • 1 joueur
  • Scrolling vertical

Deuxième portage made in CAVE sur la plateforme mobile à la pomme après un plus qu’honorable ESP Galuda 2, Dodonpachi Resurrection est mine de rien le premier « Do-don » à voir le jour sur un support worldwide (comprenez sans aucune restriction de zonage), mais aussi le dernier opus en date d’une des sagas les plus connues dans le style « manic/Danmaku ».

La sortie de cet épisode pendant l’été 2010 sur le plus célèbre téléphone tactile ( iPhone /iPod/iPad) confirmait la volonté de l’éditeur nippon de faire connaître hors de l’archipel quelques uns de ces joyaux qui restaient réservés aux mordus d’arcade, possesseurs d’onéreuses PCB ou de console XBOX360 Japonaise qui est devenue d’ailleurs assez rapidement le support domestique de prédilection de la firme.

A cette occasion ce Dodonpachi se voit rebaptiser « Resurrection » pour l’occident, traduction littérale de Daiffukatsu et portage du jeu du même nom issu de l’arcade dans une version rectifiée 1.5 qui ajoutait pour les fans l’hélicoptère vert présent dans les premiers épisodes mais absent du Dodonpachi Daioujou. Rentrons sans plus attendre dans le vif du sujet.

Le jeu propose son lot de modes ainsi que quelques surprises que nous verrons plus loin : le classique mode arcade qui suit scrupuleusement le déroulement du jeu original c’est-à-dire une course de 5 stages à la difficulté progressive qui, si elle est exécutée selon certains critères vous ouvrira les portes de 2 Loop différents : le Tsujou et le Ura qui sont les 5 stages d’origine mais avec des salves de tirs beaucoup plus nourries laissant la place à moins d’improvisation et obligeant le joueur à mémoriser non seulement les vagues ennemies mais aussi les multiples tirs croisés qui arrivent par grappes avec frénésie.

Franchir avec succès la boucle Ura qui est de loin la plus difficile vous offrira elle seule le passeport pour un face à face redouté par tous les joueurs : le vrai dernier boss, l’infâme Hibachi.

Pour mener à bien votre course effrénée vous pourrez choisir entre 3 vaisseaux de couleurs et tirs différents, en outre, 3 styles de jeu sont également au menu.
– BOMB style : si vous êtes touchés une bombe s’active automatiquement.
– POWER style : La jauge d’Hyper se remplit plus vite, cependant aucune bombe à votre actif excepté celles que vous collecterez.
– STRONG style : Un mélange entre bomb style et power style.
Rappelons à toutes fins utiles les rudiments du jeu.
A l’instar des épisodes précédents, vous devrez en découdre avec des hordes d’ennemis très agressifs et présents tant au sol que dans les airs en les détruisant si possible sans temps morts ce qui aura pour conséquence d’augmenter un compteur de hits situé en haut à gauche de votre écran.

Toute l’astuce du jeu consiste donc en un savant dosage entre le tir normal qui se déploie en éventail et le laser, plus puissant, plus concentré, mais aussi plus linéaire.
Fatalement ce dernier aura tendance à faire exploser les vaisseaux ennemis assez vite et vous faire perdre le bénéfice de votre chaine péniblement incrémentée.

Néanmoins une jauge d’hyper qui se remplit au fur et à mesure des destructions pourra vous être d’un précieux secours puisqu’une fois activée par une simple pression d’un bouton ( un réglage novice adapté à l’iphone existe et déclenche automatiquement l’hyper au détriment de scores élevés pour les plus acharnés) ,votre aéronef déploiera un tir calqué sur le shot et laser de base mais beaucoup plus puissant, plus large, augmentant drastiquement le compteur de hits et surtout ayant la capacité d’annuler jusqu’à un certain point les tirs ennemis pour se transformer en autant de hits qui viendront s’additionner à votre chaine.

Les abeilles dissimulées au sol sont toujours de la partie et les attraper autant que faire ce peut sera toujours de bon aloi même si la tache n’est pas indispensable, elles restent très utiles pour remplir plus vite votre jauge d’hyper.

Qu’en est t-il à présent du mode iphone ? Si celui d’Espgaluda 2 s’en tire avec les honneurs celui-ci malheureusement est moins convainquant et plus anecdotique même si il reste plaisant à jouer.
Concrètement en plus de la jauge d’hyper que vous remplissez comme dans le mode arcade vous verrez en haut à droite une jauge scindée en deux parties, à gauche le « S » et à droite le « M ».
C’est en effleurant les tirs (technique du scratching) que la jauge « M » se remplira et augmentera par la même occasion le compteur de hits qui se bloque à 1000, en revanche la jauge « S » une fois à son maximum décuplera vos tirs de base qui généreront à chaque destruction de vaisseaux les étoiles dorées qui sont les plus riches en points.

Cependant l’idéal reste l’activation d’un HYPER shot avec un compteur de hits au maximum : votre aéronef se place alors automatiquement au centre bas de l’écran et c’est à cet instant qu’il sera nécessaire d’effectuer une rotation énergique avec votre index jusqu’à ce que le marqueur autour du ship devienne rouge de colère pour libérer devant vos yeux ébahis un énorme laser qui se chargera d’un nettoyage salutaire.

Notons que quelques petits bonus sympathiques viennent agrémenter ce mode iphone comme une bande sonore inédite qui au travers de mélodies plus « festives » selon les stages aura le mérite de proposer une ambiance différente à celle de l’original.

Comble des goodies made in Cave, les dernières mises à jour incorporent un thème chanté que l’on active en secouant le téléphone !

Le véritable bonus dans le mode iphone sera réservé aux plus opiniâtres d’entres vous puisqu’il vous sera possible de débloquer et de jouer le vrai dernier boss Hibachi à condition de collecter sans manquement les 45 abeilles du jeu et bien sur de l’occire. Bon courage !

Quelques mots sur l’aspect global du jeu : force est de constater que le travail effectué est remarquable en tout point. Les graphismes sont très fins et très détaillés, sommes toutes très proches de l’original, le tout parsemé d’explosions du plus bel effet bien décomposées en terme d’animation ce qui n’était pas vraiment le cas sur Espgaluda 2 qui souffrait étrangement d’effets pyrotechniques relativement hachés.

Le rythme du jeu est très soutenu et les choses sérieuses commencent à partir du 3e stage pour atteindre un pic de tension avec le 4e ou de nombreux lasers croisés mettront vos nerfs à dur épreuve. Le 5e et dernier stage est à lui tout seul un véritable parcours du combattant. Beaucoup plus long que les précédents, il ne vous laissera aucun répit en alternant boss de milieu de stage, forteresses mobiles en mode « arrosage automatique » et une farandole de drones indestructibles qui tournent en lâchant des rangées de missiles sur fond de scrolling latéral. Un enfer.

Dodonpachi resurrection est très souvent saturé d’éléments selon les phases de jeu et les stages, néanmoins malgré des contraintes de tailles évidentes inhérentes à l’iphone (forcement le confort sera accru sur un iPad), la lisibilité demeure plus que correcte et l’animation ne va souffrir que du même type de ralentissements qui ont fait la marque de fabrique des shmups Cave.

Même chose pour ce qui est de la jouabilité, le vaisseau répond très bien et se déplace avec fluidité malgré la malheureuse possibilité d’exécuter un geste sec qui propulse votre aéronef brutalement dans une direction ou une autre et altérant inévitablement sa vitesse originelle.

Toutefois quelques parties seront suffisantes pour vous familiariser avec ce type de shoot-them- up pourtant très exigeant et précis, à priori inadapté sur un téléphone tactile.

Les menus sont bien fournis et suffisamment paramétrables pour que chacun y trouve son compte.

Difficulté, disposition des boutons virtuels, réglage de la surface jouable de l’écran, tutoriaux, et même un historique de la saga, l’essentiel est là et plus encore avec un mode practice qui se débloquera à hauteur de votre progression.

Enfin notons la volonté d’offrir un classement en ligne de qualité avec l’ajout récent du Game Center qui centralise vos réalisations, vos scores, en les comparants à vos amis et aux joueurs du monde entier.

Dodonpachi resurrection sur iOS ne se veut aucunement être un substitut des versions originales telles que l’Arcade ou celle désormais disponible sur Xbox360. La comparaison n’a évidemment pas lieu d’être, cependant on peut prendre cette adaptation comme un très bon apéritif de poche qui offre au joueur qui décide de s’y essayer sérieusement un excellent compromis et un défi bien relevé. Considérons deux manières différentes d’aborder le jeu : celle du joueur occasionnel qui lancera une partie n’importe où, prenant au pied de la lettre la fonctionnalité de son appareil, et celle du joueur plus persévérant qui très vite abandonnera son comportement nomade pour confortablement s’installer et commencer une partie pour rapidement s’apercevoir que cette version « light » qui tient dans la main offre le même intérêt que son homologue original.
Disponible depuis plus d’un an sur l’Appstore moyennant aujourd’hui la somme de 9.99euros, cette adaptation est sans conteste une vraie réussite si l’on tient compte des limitations du support pour se hisser aisément parmi les meilleurs shmups disponibles sur iOS.
Immersion garantie avec des écouteurs !

Le mode iPhone bénéficie quant à lui d’une OST inédite.

Testé par Shadow Gallery

Test crée le 13/10/11 à 09:36, modifié le 13/04/16 à 19:07