Avant toute chose, je tiens à vous le confirmer, non vous ne vous êtes pas trompé de site, vous êtes bien sur shmup.com, Archives et musée du shoot them up. Avouez que l’on ne pouvait pas s’attendre à voir un épisode de Donkey Kong parmi les fiches-tests du site. Et bien non, je n’ai pas pété les plombs ou abusé de psychotropes ou autres substances illicites, vous avez bien lu: voici le test, bien sur shmup.com, de Donkey Kong 3, que je vous livre avec un plaisir non dissimulé.

« Gare au Gori-i-i-i-i-ille » chantait le génial Georges Brassens. Alors commencez tout d’abord par savourer (à nouveau ) cette perle de la chanson française et son singe amateur de magistrats, ainsi vous serez plus que prêts pour savourer ce jeu, qui je le maintiens, fait bien partie de notre genre de prédilection. Ici, le but ne sera pas d’arriver en haut d’un échafaudage pour sauver la jolie Pauline, exit les tonneaux roulants et le marteau, et exit Mario ! Vous incarnez un sympathique petit primate prénommé Stanley, et en guise d’arme, vous êtres équipé d’une bombe aérosol. Et voilà le mot d’ordre: avec votre pchit pchit à insecticide, vous devez repousser le grand macque vers le haut de l’écran. Ainsi vous finirez le tableau en cours pour passer au suivant. Du moins si vous la jouez offensif, vous avez aussi la possibilité de voir Donkey Kong se barrer en gros lâche si vous résistez assez longtemps aux attaques.

Quelles attaques ? De petites bestioles pas cool viendront vous chercher les poux (euh… les poux z’avez percuté la vanne ? Non ? Pas grave), abeilles, chenilles, mouches et libellules viendront à votre rencontre, à vous d’asperger votre insecticide pour vous frayer un chemin vers le popotin du babouin et ainsi le faire remonter… Le jeu vous permet de tirer sur 4 niveaux, et là je vous vois venir : « aha ! donc il y a un élément de plate-forme, donc ce n’est pas un shmup » ! Et bien non, vous avez tout faux, il n’y a aucune commande de saut, tout se fait à la croix /au stick. certes, Stanley saute sur le 3ème niveau de tir, mais une fois encore, tout se fait au stick. On a donc là un shmup assez roots et inhabituel certes, mais un shmup quand même ! Les seules commandes sont haut, bas, gauche, droite et feu. Voilà pour le petit laïus sur la qualification du titre. Ça vous va ?

D’ailleurs, le jeu se compose de 6 niveaux que l’on recommence à l’infini (ou presque) en plus difficile une fois le premier loop bouclé. Des ennemis supplémentaires et parfois assez collants viendront compliquer l’affaire, mention spéciales aux mouches bleues qui lâche de véritables suicide bullets une fois dégommées, ou aux chenilles indestructibles qui protègeront l’arrière train du primate… Seule solution : les laisser s’écarter avant de reprendre votre insertion de suppositoires dans Donkey Kong (désolé, je suis minable, mais la forme des tirs est quand même assez équivoque). Un super-bonus vous attend aussi : un aérosol plus puissant qui tire plus vite et détruit plus d’ennemis, notamment les chenilles auxquelles je faisais allusion plus haut. Vous avez également 5 fleurs au sol à protéger, si vous empêchez les mouches de vous les piquer, vous aurez un bonus supplémentaire à la fin de chaque tableau.

Donkey Kong ne serait pas Donkey Kong sans ses petites animations qui participent pleinement à l’histoire (ancêtres de nos actuelles cinématiques ?), et ici pas d’exception. Le singe excitera les guêpes en secouant leurs nids, si vous êtes touché, un essaim de guêpes viendra vous bouffer tout cru une fois votre Stanley au sol, et Stanley est aussi un bon danseur quand il remporte un niveau…

Quelques thèmes musicaux drôles ou sinistres viennent ponctuer le tout, les décors du jeu sont simples mais très efficaces, les sprites sont expressifs et lisibles… De plus , chose rare à l’époque et même maintenant, les tableaux de DK 3 ne sont finalement que des affrontements contre le boss… ce qui fait de ce DK 3 un des premiers « jeux-boss » ou « boss-rush » de l’histoire ! Enfin, ceci est sujet à caution , libre à chacun d’en penser ce qu’il veut.

Un jeu qui ne dévalue pas l’aura de cette série classique ( à ce propos, dans Donkey Kong jr, Mario a le rôle du méchant, fait unique dans l’histoire du plombier bedonnant) et très agréable à jouer. Jusqu’où tiendrez-vous ? Un concentré de fun qui a du déclencher bien des fous rires (ou des cris de rage) à l’époque, et qui continue ainsi aujourd’hui (j’aime cette ambiance retro et délirante, et perdre une vie est bien rageant tellement on veut poursuivre jusqu’au bout…)

Donc : un véritable shmup dans la veine d’un Galaga, auquel j’attribue une note élevée et néanmoins amplement méritée. J’y retourne , j’adore ce jeu !

Et vous ?