Dans un futur lointain, le développement humain s’est tourné vers l’espace: les planètes ne servent plus que de gisements à matières premières pour les stations spatiales. Exploitées et détruites par des compagnies minières, elles sont transformées l’une après l’autre en coquilles arides et sans vie… C’est d’une planète verdoyante et dodue, celle de nos sympathiques héros, que s’approche la compagnie du très méchant Goyolk : à vous, Eco Fighters, de prendre les commande d’un tout mignon vaisseau pour repousser les méchants pollueurs!

Une trame scénaristique toute gentille, à l’image d’un jeu lui aussi mignon à croquer: on est en effet d’abord agréablement frappé par la finesse des graphismes, et le style adorable des décors et sprites. Les ennemis sont trognons et finement animés, avec pas mal de subtilités (quand les robots rabattent leur visière, par exemple, ils sont plus résistants sinon invincibles), les boss sont originaux et souvent énormes, l’ensemble a par la technique et la grande qualité de faux airs de Metal Slug.

Chaque niveau commence par un briefing du professeur fou (concepteur du vaisseau piloté par le héros) exposant la mission: détruire un train polluant l’air, démonter une station polluant l’eau, etc. En plus d’un look bien rebondi, le professeur a doté son engin d’un armement très orignal : au bout d’un bras rotatif sur 360° est fixé une arme interchangeable servant aussi de bouclier (mitrailleuse + charge, lance flamme, gourdin, spread + feu). Un bouton sert à tirer, deux autres à faire pivoter le tout autour de son axe.

Le gameplay peut au premier abord paraitre déroutant (la doc du cabinet original indique que le jeu se joue pourtant avec 3 boutons normaux), et les premières parties sont assez laborieuses, comme toujours avec ce choix dans le gameplay. Avec un peu d’habitude et une bonne configuration de manette (attribuez A et C aux boutons de la tranche de votre pad…), Eco Fighters est un vrai bonheur. Le level design n’est d’ailleurs finalement pas tellement axé sur ce tir rotatif, la plupart des ennemis ont des chemins très standards, ils viennent assez rarement de derrière ou du dessus, la maîtrise du système de rotation est surtout demandée au niveau de certains boss, et encore.

La difficulté est répartie de façon relativement peu homogène: globalement assez basse, certains passage sont cependant corsés sans prévenir, et le niveau final est nettement plus rude que les autres.

Le gameplay original pourra un rebuter, mais le jeu mérite qu’on s’attarde 2-3 parties sur la prise en main. Un shoot horizontal aussi original dans le thème que dans le gameplay, très bien réalisé, à essayer!