Dans Flying Tiger de nos amis de chez Dooyong, vous allez devoir partir en croisade contre une armada de robots venus nous piquer notre planète.

La modeste contribution de Dooyong au monde du shmup s’apparente à un étalage heureusement assez restreint de fientes sans nom, et quand cet éditeur décide de copier le style Toaplan, il en oublie le perfectionnisme graphique mais rajoute des tares qui rendent le jeu rien moins que repoussant…

Le rendu visuel est très moyen, et quoique Flying Tiger ne soit pas le plus moche des shmups de chez Dooyong, il est quand même très loin d’être acceptable en la matière. Les ennemis sont précis et distincts, mais d’une affligeante banalité et certains d’entre eux sont outrageusement récurrents, revenant plusieurs fois dans le même niveau avec les mêmes attaques en permanence, ce qui non seulement rend le jeu longuet et répétitif, mais aussi curieusement mou et prévisible…

Votre armement est basique à outrance: un tir direct qui défouraille, et un tir en 3-Way. Ces deux tirs ont 4 degrés de puissance, et force est de reconnaitre qu’au max, ils sont très efficaces…Vous disposerez également d’une smart bomb, assez pitoyable ceci dit (sa puissance et son champ d’action sont limités…Moi qui adore les mégabombes, j’en suis pour mes frais). Le jeu tente de stimuler son gameplay en vous permettant de changer votre tir en l’autre tir sous l’impulsion d’items « C », mais même là ils s’égarent: si le « C » noir vous change votre tir de suite, le « C » rouge devra être chopé par deux fois pour produire le même effet. d’où sa totale inutilité.

Venons-en maintenant au plus choquant: l’excessive, l’incroyable, la saugrenue, en un mot l’incroyable facilité du jeu. Une fois votre arme au max, c’est simple: il ne vous reste qu’à vous planquer en bas de l’écran et à bouger de temps à autre ! La puissance et le déploiement de vos tirs mâchent le boulot dans des proportions inouïes, ce qui flingue tout le peu d’intérêt et le peu d’estime que l’on pouvait encore avoir pour Flying Tiger. Les boss ne sont que de pauvres machines qui se détruisent le temps d’un éclair, esquivez deux ou trois salves, balancez un tir quelques secondes à peine, et voilà… Leurs attaques manquent cruellement d’inspiration, de toute manière, ils ne vivent pas assez pour qu’on mesure leur étendue. j’affirme avec aplomb et certitude que n’importe quel joueur normalement constitué verra au moins le 6ème voire le 7ème level dès sa première partie !

En ce qui me concerne, dès mon premier essai, ce fut le un-crédit-fin (one credit clear), mais à vaincre sans péril… j’en suis même déçu, d’ordinaire, torcher un shmup en un crédit est ultra gratifiant pour l’égo (que pour ma part j’ai surdimensionné), mais là, rien… Je me sentirais même un peu con d’avoir poursuivi ce jeu jusqu’à la fin, à la recherche d’une quelconque étincelle d’intérêt… Pour tout vous dire, le jeu pousse même l’injure jusqu’à signaler au joueur l’arrivée des ennemis qui attaquent en traître par l’arrière ! Où comment supprimer toute la pression, toute l’adrénaline qui pourtant sont la marque de fabrique du genre tout entier… Flying Tiger, ça devient carrément de l’antishmup, là…

Bref, une nouvelle merdasse de chez Dooyong, à qui je fais la même remarque qu’à l’éditeur Comad : vous auriez du vous spécialiser dans l’élevage industriel de cochons, ç’aurait mieux valu pour tout le monde.