Après un excellent premier épisode en arcade et sur Saturn, Jaleco récidive avec une nouvelle mouture cette fois exclusive à la Playstation. Nous retrouvons donc les personnages tirés des anciens jeux de l’éditeur (le robot de Formation Z, l’avion de Plus Alpha…) dans un cute’em up délirant comme on les aime.

Comme on les aime ? Pas sûr. Tout d’abord, le jeu utilise maintenant une vue en trois-quarts arrière à la Raystorm (ainsi d’ailleurs qu’un système de lock, tiens, quelle coïncidence…). Cette vue est assez peu pratique car elle entraîne des problèmes frustrants lorsque le personnage est au bord de l’écran : il est ainsi assez fréquent que des bonus apparaissent à l’extrême bord, à un endroit visible mais hors de portée du joueur. Rageant. De plus, le passage de la 2D à la 3D ne paraissait franchement pas nécessaire. Ce changement d’orientation totalement artificiel semble avoir été fait dans un but purement commercial, sans réfléchir à l’impact qu’une telle décision peut avoir sur le gameplay.

On pourra toujours se consoler en savourant l’humour kawai et décalé de ce jeu, mais il paraîtra sans doute un peu réchauffé à qui connaît l’original puisque ce sont en grande partie les mêmes gags, recyclés sans vergogne ni imagination. Ainsi, le niveau du premier Game Paradise qui parodiait Daytona USA devient une parodie de Gran Turismo, mouvements de caméra à l’appui. Le problème, c’est que la jouabilité y est tout bonnement affligeante.

Le pire est atteint lorsque l’on s’aperçoit que le jeu utilise un système totalement aberrant pour un hardcore shmupper : impossible de se faire tout le jeu d’une traite, à chaque fin de niveau on revient au menu principal et on choisit le niveau suivant, qu’on attaque avec le compteur de vies rempli. Ah ! j’oubliais : le jeu est affreusement court, comptez trois-quarts d’heure grand maximum pour le terminer de bout en bout. Mais vu la qualité générale, ce n’est pas forcément un défaut.

Seuls points positifs : le jeu totalise le nombre d’aubergines que vous récoltez au fil de vos parties et vous permet de les échanger contre divers bonus, notamment des séquences de japanimation longues, marrantes et vraiment très bien dessinées. Autre bonne idée, il est possible de jouer à deux, le second joueur utilisant alors… le Guncon. Amusant, mais c’est quand même bien maigre face au nombre de points négatifs que comporte Game Paradise 2, d’autant que le choix n’est pas possible : c’est le jeu au Guncon ou rien.
Bref un jeu à oublier, à des années-lumières derrière le premier épisode. Il est difficile à trouver et donc cher, mais il ne vaut absolument pas son achat.