Quatre CD-ROM ! De mémoire de joueur, on n’avait jamais vu autant de galettes pour un seul shmup. Et c’est bien le but de cet incroyable titre qu’est « 70’s Robot Anime Geppy-X: The Super Boosted Armor » : faire toujours dans l’excès et la démesure. Jugez plutôt : à mi-chemin entre hommage et parodie, Geppy-X se conçoit comme une véritable série de dessins animés lorgnant fortement du côté de Goldorak !

Chaque « épisode » de la série regroupe deux niveaux, ainsi qu’une armada de cutscenes : génériques d’intro et de fin, cartons, séquences de transformation en robot, apparition du golgoth – pardon, du boss, destruction du boss et même… page de pub entre les deux niveaux de chaque épisode, vantant les mérites des jouets Geppy-X, shampooings Geppy-X et autres produits dérivés Geppy-X ! Bref, je suis généralement farouchement opposé à la surabondance de cutscenes, mais ici elle est totalement justifiée et même jouissive.

Mais parlons plutôt du jeu lui-même. Vous pouvez diriger trois robots interchangeables qui disposent chacun de cinq tirs différents. La palette d’attaques est donc très variée et il est crucial d’étudier ses adversaires pour déterminer quel robot et quels coups privilégier. Le jeu ressemble un peu au médiocre Sol Divide de Psikyo, à la différence près qu’ici on ne s’ennuie pas, on est littéralement pris par l’ambiance, au service d’une bonne jouabilité. Le tout est rehaussé par une bande-son hallucinante, totalement dans l’esprit japanime – avec chanteurs, excusez du peu.

Geppy-X n’est cependant pas exempt de défauts, loin s’en faut : on regrettera notamment la taille de l’interface, qui prend un bon quart de l’écran ; les graphismes en prerender, qui ne convaincront sans doute pas les plus rétros des retro gamers, pas plus que certaines cutscenes en images de synthèse, heureusement assez rares. La taille des robots rend le slalom entre les balles difficiles, pourtant le jeu est d’une grande facilité. On aurait également aimé pouvoir upgrader chaque arme ou du moins chaque robot individuellement, et non en bloc. Enfin, certaines cutscenes ne sont pas animées, utilisant à la place des images fixes (quatre CD-ROM, c’est déjà un coût de production considérable pour un jeu aussi, hum, « otaku »).

Mais ce ne sont là que des détails. Ne boudons pas notre plaisir, Geppy-X est une franche réussite qui deviendra sans doute le « jeu de chevet » de tous les fans de Grandizer et autres Great Mazinger. Go go Geppy-X !