
Hé oui, septembre 2008, la mode est au revival 8 bit, Konami décide alors de nous sortir sur le Wiiware (et uniquement au Japon à l’heure où j’écris ces lignes) une re-sucée d’un de leur jeu culte, histoire de faire des ronds sans trop se fouler…Ça sent un peu le renfermé, mais en bon vieux de la vieille que je suis, je craque, et je claque les 1000 Wii-points nécessaires au téléchargement. Et puisqu’on en est aux détails matériels, sachez qu’il vous faudra 172 blocs libres, plus 9 pour la sauvegarde, que vous pourrez jouer à la wiimote, au pad classique et aussi au pad GameCube, ce qui est un vrai plus car, via un adaptateur, vous pourrez jouez avec votre stick préféré.
D’abord déception : pas de mode deux joueurs nom de bleu !!! OK, il n’y en avait pas non plus en 85, mais depuis le Gaiden, on s’était habitués…
Le menu propose malgré tout pas mal de choses :
Un mode « normal », qui est en gros le mode training du jeu, et où vous pourrez commencer dans le stage, ou dans le loop, que vous souhaitez. (à noter qu’il y a quelques différences notables entre les niveaux selon le loop…)
Un mode « score attack », où évidemment vous commencerez de zéro jusqu’à… bah jusque là où le talent vous fera défaut ! En fin de partie, vous serez classé on-line, et là accrochez-vous : on finit le premier tour avec environ 500 000 points et au moment où j’écris ces lignes, le premier mondial affiche plus de 13 millions !!!! au 34ème loop !!!
Vous trouverez aussi un accès direct au classement, le générique du jeu, et aussi la possibilité de revoir les parties que vous aurez enregistrées, sympa mais finalement peu utile…
Il suffit de regarder les photos pour voir que le jeu en lui-même s’avère sans surprise pour qui connaît les Gradius des années 80 en arcade, sur Famicom ou sur MSX : la classique barre pour acheter vos armes, des graphismes « vintage » à peine rehaussés et, mais ça ne se voit pas sur les photos, des musiques tirées des opus précédents… Même si les deux premiers niveaux se passent avec une main dans le dos, les choses se corsent à partir du troisième (les fameuses Statues de l’Ile De Pâques, passage obligé de chaque Gradius…) et surtout de son boss ! Les niveaux quatre et cinq sont dans le plus pur style « old-school », avec des pièges bien vicelards et une bonne connaissance des niveaux nécessaire. Le jeu offre aussi des niveaux bonus cachés ça et là dans les décors (comme sur Nemesis GB et merci Xesbeth !), il faut savoir bien les gérer pour viser le score attack.
Ah, et évidemment, comme dans toute la série : ne mourrez pas ! sous peine de reprendre à poil en pleine adversité…
Bon, vous l’avez sûrement déjà compris, ce jeu s’adresse avant tout aux connaisseurs nostalgiques de la série. En effet tout est fait ici pour le fan-service : du Konami-code (qui ne marche pas en score attack, pas rêver !) aux statues de l’Ile de Pâques, en passant par la possibilité de jouer différents vaisseaux (dont celui de Nemesis GB, culte !), par le deuxième niveau façon Salamander et par le last boss no-skill, le tout servi par une charte graphique et sonore résolument 80’s (on pense PC-Engine dès la première seconde de l’intro) et agrémenté de quelques clins d’œil comme le semblant de scénarisation du premier niveau (pris dans la glace, comme dans Gradius Gaiden).
Et ce shoot n’a finalement qu’un seul tort : il sort en 2008, après toute la série, série à laquelle il n’apporte rien, mais alors RIEN DU TOUT de neuf, ce qui donne au joueur une vraie impression de fond de tiroir… Sans compter que 5 niveaux, c’est un peu court jeune homme…
Mais ne boudons pas notre plaisir : pour pas cher, retrouver les sensations d’un jeu culte dans de nouveaux niveaux tout en titillant notre fibre nostalgique, c’est déjà pas mal ! Allez Monsieur Konami, c’est bon pour cette fois mais allez plutôt travailler le volume VI !