La postérité rendra assurément à ZUN les honneurs qu’il mérite, à savoir être reconnu comme l’homme qui a créé tout un style de shoot them up pour PC, avec sa recette désormais ultra-reprise dans la sphère du shmup doujin. Et en cherchant, on trouve des programmes qui non seulement prouvent le caractère matriciel de l’esprit fertile et un peu dérangé de ZUN, mais qui en plus émerveillent véritablement. Et c’est bien ainsi que nous allons aborder ce Hollow World of God PLUS, une parfaite tuerie que vous n’irez télécharger qu’après avoir lu la review qui s’ensuit.

Donc comme dit en intro, nous sommes en présence d’un shmup « touhou-like » avec tous les ingrédients du Maître : une héroïne dotée de pouvoirs magiques, des spellcards, un univers aux limites de l’onirique et bien, de la boulette par dizaine de milliers.

Le jeu est extrêmement soigné. Les décors sont somptueux et détaillés, des niveaux typés aux multiples couleurs vous attendent, tous bercés de musiques mêlant épique, héroïque et féérique, agrémentées de bruitages excellent genre « feu d’artifice » (on entend le bruit des projectiles fendant l’air avant qu’ils n’explose parfois en des myriades de points lumineux assortis !). Votre héroïne dispose d’un tir direct ( version étendue et version tir concentré) et de modules qui lâchent un tir dirigé vers les ennemis. Ces deux attaques sont upgradables via les petits items « P » (rouges pour le tir, verts pour les modules). Le gameplay mise beaucoup sur le « graze », celui-ci fait monter le score et la jauge de puissance, jauge dont dépendront vos spellcards (smart bomb). Ces smart bomb seront à n’utiliser qu’en cas d’extrême urgence, car elles n’ont que vocation correctrice et de plus, leur usage diminuera graduellement la puissance de votre tir principal… Vous avez intérêt à gérer comme il faut. Et si vous avez bien assuré, le jeu vous donnera une évaluation favorable à la fin du stage.

Le jeu est clairement adressé aux fanas des amoncellement de boulettes qui en redemandent ! On a vraisemblablement ici des patterns de tirs parmi les plus beaux jamais vus dans un doujin, tant par leurs formes que leurs assemblages et autres assortiments de couleurs. C’est simple : ça pilonne sec et ça pilonne magnifiquement…

D’ailleurs, cette dernière remarque m’amène à causer un peu du niveau de difficulté. N’ergotons pas : c’est balèze. Hollow World of God PLUS est vraiment un jeu à réserver aux familiers des Touhou, car sa rudesse risque bien d’en scotcher certains… Le plus drôle, c’est que le jeu propose 3 modes de difficulté, à savoir « Beginner », « Easy » et Hard… Pas de mode normal ? Et non ! Ultime gag, la difficulté par défaut est réglée sur Hard… messieurs, si vous voulez jouer par défaut, ben faudra vous y faire, hein… Les levels sont relativement longs et agrémentés d’un mi-boss, la consigne y est simple : tenter de détruire les adversaires avant qu’ils ne lâchent la sauce (c’est possible et même recommandé, sans quoi ça tourne très vite à l’orgie), par contre les boss c’est autre chose : des attaques superbes mais vicieuses, et au moment où on vient enfin d’essuyer et de franchir des attaques élaborées, c’est au moment de souffler un peu que le boss en question révèle de nouveaux patterns magnifiques, mais pire que les précédents !

Et pour boucler la loop, dans les Touhou, finir le mode normal ouvre le chemin au joueur vers les modes avancés et autres extra stage… Ici, tout est dispo par défaut, on peut directement se frotter aux défis supplémentaires offerts par le programme ! Ils sont au nombre de trois : l’extra stage, et le mode « Phantasm », niveau spécial émaillé de boss inédits, un niveau décliné en mode « normal » et en mode « light ». Enfin, dire « normal » est fort peu à propos pour parler de ces 3 défis-là, tant leur difficulté est élevée. Vraiment à réserver aux hardcore players qui n’ont pas froid aux yeux et une bonne dose de zen en eux.

Avant d’oublier, le jeu propose un scénario et quelques éléments tirés des RPG, qui ne servent qu’à introduire les séquences de shooting, et que l’on peut zapper en choisissant l’option « quick start ».

Que voilà un très bon doujin que je recommande chaleureusement ! d’ailleurs, je vais m’y remettre et tâcher de m’éprouver à l’extra stage (j’aime bien me faire fesser avec une poêle à frire, moi…)

PS : une version actualisée est dispo ici.