Sorti très peu de temps avant l’apparition des carte CPS 1, Last Duel est un shoot atypique et intéressant de Capcom.

Avant de commencer à jouer, on a droit au scénario du jeu. Celui ci tient quand même sur 5 phrases, ce qui est plutôt pas mal dans le monde viril et sommaire du shoot’ em up. Voici l’histoire : il y avait deux planètes jumelles, une tribu prit le pouvoir sur une planète, puis attaqua l’autre en enlevant la reine répondant au doux prénom de Sheeta… Certes, ce n’est pas un scénario de Bergman ou de Tarkovski, mais bon, le joueur n’est pas là pour méditer avec profondeur sur les tourments de l’âme humaine, car c’est à lui que revient la mission de délivrer la reine des méchants, et il ne va pas longtemps hésiter, vu que la susnommée Sheeta a de sérieux atouts pour elle : c’est une blonde au physique de Samantha Fox, qui, avec ses « help me » lancés dans une position lascive de captive voluptueuse et sa petite robe déchirée, a de quoi motiver le mâle impétueux ou la lesbienne déchaînée que vous êtes, petit(e) fripon (ne) !.

La vraie particularité de ce jeu réside dans l’alternance de style de shoots : les niveaux à chiffre impair se déroulent sur une route, le scrolling vertical est alors partiellement dirigé par le joueur (quand on va vers le haut, on l’accélère, quand on va vers le bas, on le ralentit) , on pilote une voiture à trois roues qui peut bien sûr tirer et lancer des missiles, dans le style de Mad Gear ou de the Battle Road et qui peut également sauter pour éviter trous, obstacles et tirs adverses. Les niveaux au chiffre pairs vous plongent dans un style beaucoup plus classique de shmup : la vitesse du scrolling est constante et c’est un banal vaisseau intersidéral qu’on dirige, celui-ci devient momentanément invincible en appuyant sur le deuxième bouton, cette option n’est évidemment pas illimitée, (je me demande à ce propos si ce n’est pas l’une des toutes premières fois que l’invincibilité apparaît dans un shmup ?). Des armes supplémentaires viendront renforcer votre puissance de feu, il faudra faire attention de ne pas tout perdre en se faisant toucher, on a affaire ici à du old school.

La jouabilité de Last Duel est excellente, l’animation est fluide et rapide, les deux genres de jeu sont aussi agréables l’un que l’autre et la difficulté est bien dosée, il n’y a que vers la fin qu’on perd ses crédits (à noter d’ailleurs que le jeu est court).

Les graphismes sont fins pour l’époque et le choix des couleurs est harmonieux comme souvent chez Capcom.
La musique et les bruitages puent un peu de la gueule, c’est médiocrissime.
Ce jeu n’a pas connu d’adaptation sur console, il y a eu en revanche des conversions Amiga, Amstrad CPC, Atari ST et Commodore C64/128.

NdlR : par convention et par souci de lisibilité, les efforts universalistes de Sisi qui s’adressait à la fois aux hommes et aux femmes ont été édités, désolé ^^:p